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Comment assurer la
présence d’une langue
dans le cyberespace ?
Par Marcel Diki-Kidiri
Chargé de recherche au CNRS,
Laboratoire « Langage, Langues et Cultures d’Afrique Noire »
(LLACAN)
PIPT – Programme Information pour tous
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Les idées, les éléments d’information et les opinions exprimés dans cette
publication sont ceux des auteurs. Ils ne re ètent pas nécessairement les
vues de l’UNESCO et n’engagent pas l’Organisation.
Note bibliographique recommandée :
UNESCO. Programme Information pour tous (PIPT).
Comment assurer la présence d’une langue dans le cyberespace ?
Edité par la Division de la société de l’information, Secteur de la communication
et de l’information (Editeur : Claudio Menezes) – Paris, UNESCO, 2007 : 80 p. ;
21 cm. (CI-2007/WS/1)
I – Titre
II – UNESCO
III – Programme Information pour tous
Publié en 2007
Par l’Organisation des Nations Unies
pour l’éducation, la science et la culture.
7, place de Fontenoy F-75352 Paris 07 SP, Paris, France
Internet : www.unesco.org/webworld
Coordinateur de la publication : Boyan Radoykov
Composé et imprimé dans les ateliers de l’UNESCO
© UNESCO 2007
Printed in France
Tous droits réservés
(CI-2007/WS/1 – CLD 31084)
Avant-propos
L
es langues sont avant tout des instruments per-
mettant d’acquérir une autonomie éducative et
culturelle. Elles permettent la transmission de con-
naissances entre générations, en étant un vecteur pour
la dissémination des cultures et traditions entre et parmi
les différents groupes ethniques dans des zones géogra-
phiques diverses. Le phénomène du développement et
la disparition des langues fait partie de l’évolution et du
déclin des civilisations. Le latin – une langue morte – joue
encore aujourd’hui une in uence majeure sur les langues
vivantes, y compris étant la base initiale pour le premier
code standard pour les ordinateurs, le code ASCII. La lan-
gue maternelle est également le premier véhicule pour la
liberté d’expression.
La disparition de quelques langues est un phénomène
présent dans le cours de l’Histoire. Même dans des pays
of ciellement déclarés comme monolingues, des nouvel-
les politiques sont en train d’émerger pour assurer l’ex-
pression dans les langues endogènes comme un droit
humain.
D’après une étude développée par « Ethnologue », l’indice
de diversité linguistique par région montre que l’Afrique est
le continent avec l’indicateur le plus élevé dans le monde.
Il y a des évidences indiquant que la diversité linguisti-
que globale est à présent en déclin depuis longtemps. Un
autre élément d’inquiétude : d’après quelques estimations,
la moitié des langues aura disparu vers l’année 2050.
Les technologies de l’information et de la communication
jouent un rôle clé dans les transformations linguistiques
ayant lieu dans le monde : elles peuvent être un important
véhicule de communication entre les différentes commu-
nautés linguistiques. Par contre, les TICs peuvent être un
facteur aggravant de la marginalisation des langues dans
le cyberespace. Il y a approximativement 6 000 langues
dans le monde, dont 12 langues correspondent à 98 %
des pages web sur l’Internet. L’anglais, avec 72 % des
pages web, est l’idiome dominant, d’après une expé-
rience menée par O’Neill, Lavoie et Bennet en 2003.
Après tout, le dé devant la communauté internationale
est de franchir les obstacles gigantesques pour assurer
la création d’un cyberespace multilingue et culturellement
diverse.
Pour ce faire, l’UNESCO – avec l’aide de l’Union latine et
la contribution intellectuelle de l’expert Marcel Diki-Kidiri
– publie le présent document technique, dans le cadre
de la série de publications du « Programme Information
pour tous ».
Cohérente avec la « Recommandation sur la promotion et
l’usage du multilinguisme et l’accès universel au cybers-
pace », adoptée par la Conférence générale de l’UNESCO
lors de sa 32
e
session, la présente publication contribuera
à faciliter la prise de décision en faveur de l’inclusion de
nouvelles langues dans l’espace numérique.
Abdul Waheed Khan
Sous-Directeur général
pour la communication et l’information
Sommaire
Introduction 7
1. Élaboration de ressources linguistiques 11
1.1. De l’oral à l’écrit 11
1.2. Développement terminologique 17
2. Élaboration des ressources informatiques 19
2.1. Systèmes d’écriture et orthographes 19
2.2. Jeux et polices de caractères 21
2.3. Codage des caractères 22
2.4. Premières ressources de base 26
2.5. Localisation des logiciels 32
3. Élaboration des contenus culturels 35
3.1. Contenus culturels 35
3.2. Préparer les voies d’accès au cyberespace 37
4. Développer la communauté des utilisateurs 41
4.1. Création d’une communauté d’utilisateurs 41
4.2. Aspects politiques et socioculturels 42
5. Conclusion 49
Références 51
Annexe 1 : Jeux de caractères AFRFUL 53
Annexe 2 : Jeux de caractères AFRLIN 67
Introduction
Le cyberespace est ouvert à toutes les langues du monde car son
infrastructure n’est pas soumise à l’autorité d’un pouvoir central qui
déciderait de son utilisation. Il suf t, en principe, de disposer d’un
ordinateur relié à un fournisseur d’accès Internet pour af cher sur
la Toile des données textuelles, iconographiques ou sonores dans
la langue de son choix. La mise en oeuvre de ce principe qui est
un facteur fondamental de la démocratie au niveau mondial, néces-
site, cependant, que soient réunies un certain nombre de conditions
techniques et de ressources humaines et nancières que nous allons
examiner dans la présente étude. En rédigeant celle-ci, nous avons
voulu répondre aussi simplement que possible à la question suivante :
comment faire en sorte qu’une langue peu dotée en ressources lin-
guistiques et/ou informatiques, voire en ressources humaines, puisse
arriver à trouver une place dans le cyberespace et y être active ?
Par extension, toute langue ayant plus ou moins de ressources
peut trouver des réponses dans cette étude si elle est faible-
ment représentée dans le cyberespace. Nous décrivons ici le
parcours le plus long, celui d’une langue n’ayant même pas de
représentation écrite, mais d’autres langues mieux loties trou-
veront les étapes qui les concernent sur le même chemin.
Il nous faut d’emblée répondre à une question préalable. Qu’est-
ce qu’une langue peu dotée ? Il s’agit d’une langue qui ne dispose
pas suf samment, voire pas du tout, des ressources essentielles
dont sont généralement dotées les grandes langues du monde, à
savoir : une orthographe stable dans un système d’écriture donné,
des ouvrages de référence (grammaires, dictionnaires, ouvrages lit-
téraires), des oeuvres de diffusion massive (presse écrite et audio-
visuelle, lms, chansons et musique), des ouvrages techniques et
d’apprentissage (publications techniques et scienti ques, ouvrages
didactiques, manuels), divers supports de communication du quo-
tidien (af ches, publicités, courriers, notices, modes d’emploi, etc.),
ainsi qu’un nombre abondant d’applications informatiques dans
cette langue. Sur le plan des ressources humaines, une langue peu
8
dotée peut devenir une langue en danger de disparition si elle n’est
plus parlée que par un petit nombre de locuteurs. Il devient alors
nécessaire pour la sauver, d’augmenter le nombre de ses locuteurs
en l’enseignant par tous les moyens techniques possibles.
Heureusement, une langue peu dotée n’a pas nécessairement tous
ces handicaps à la fois. Elle peut être majoritaire, écrite, enseignée
à l’école et pourtant manquer cruellement de ressources informati-
ques ou même de ressources linguistiques en quantité et en qualité
suf santes. Il est donc plus juste de dire que les langues peu dotées
le sont de manière très variée – depuis les langues en grand danger
de disparition, jusqu’aux langues émergeantes qui possèdent déjà
une bonne partie de ces ressources, mais en nombre estimé insuf-
sant et incomplet. De nombreuses langues sur tous les continents
répondent à cette dé nition des langues peu dotées. On peut citer
en Europe le breton, l’occitan ou encore le basque, en Amérique,
la quasi-totalité des langues amérindiennes, en Asie, le myanmar
1
,
pour n’en citer qu’une parmi des centaines, en Océanie, la quasi-
totalité des langues autochtones des îles polynésiennes, microné-
siennes et mélanésiennes. En Afrique, où se parlent un tiers des
langues du monde, soit environ 2000 langues, les langues les mieux
dotées (afrikaans, kiswahili, hausa, etc.) se comptent sur les doigts
d’une main et font partie des langues émergeantes, donc des lan-
gues peu dotées.
Nous partirons donc de l’hypothèse la plus défavorable, à savoir, une
langue qui fut jadis porteuse d’une culture orissante, mais qui n’est
plus parlée aujourd’hui que par une poignée de personnes âgées
dans un petit village au n fond de la brousse africaine, disons en
Afrique centrale pour être aussi loin que possible de toutes les côtes.
Appelons cette langue le ndeka. Une telle langue n’a pratiquement
aucune chance d’accéder un jour au cyberespace, car elle risque
de disparaître à tout jamais à la mort de son dernier locuteur, et ils
ne sont plus très nombreux à la parler. Voici qu’un jour un jeune étu-
diant issu de ce village trouve que des outils comme SPIP, Wikipedia
et bien d’autres encore pourraient offrir une formidable opportunité
1 Nouvelle dénomination de la langue appelée birmane autrefois.
9
de conserver la mémoire de cette langue et de ce fait celle de son
village et de la culture de ses ancêtres. Ce serait même le moyen le
plus sûr de faire apprendre cette langue aux jeunes de sa généra-
tion et ainsi lui redonner une nouvelle vie. Il vient nous trouver pour
nous demander de le guider dans son projet. Avec cette hypothèse
en tête, notre exposé se veut didactique, a n d’accompagner, pas
à pas, tous ceux qui nous rejoindront à n’importe quelle étape du
chemin pour porter jusque dans le cyberespace toutes les langues
peu dotées, quelle que soit leur fortune.
1. Élaboration de ressources
linguistiques
1.1. De l’oral à l’écrit
L’objectif de cette première étape est de doter la langue d’un mini-
mum de ressources linguistiques, à savoir : une orthographe dans
un système d’écriture, une grammaire écrite, un dictionnaire et un
recueil de textes aussi fourni que possible. C’est donc un travail de
linguiste que nous allons évoquer dans les grandes lignes, tout en
nous concentrant sur les objectifs intermédiaires les plus indispen-
sables.
1.1.1. Recueil de textes
La première chose à faire est d’aller trouver les locuteurs de la langue
et d’enregistrer autant de textes que possibles, des récits de vie, des
contes, des proverbes, des chansons, des poèmes, des légendes,
des conversations, des narrations, etc. Pour faire ces enregistre-
ments, il vaut mieux apprendre des techniques de recherche sur le
terrain et utiliser autant que possible des appareils de qualité profes-
sionnelle, a n d’obtenir la meilleure qualité sonore possible, car le son
ainsi enregistré sera par la suite soumis à de nombreux traitements.
Il serait dommage que la qualité du son se dégrade dès la deuxième
copie ! Dans des conditions de travail normales, les enregistrements
sont immédiatement traduits avec l’assistance des locuteurs de la
langue et transférés dans une base de données textuelles.
1.1.2. Transcription phonétique
En utilisant l’alphabet phonétique international (API) les linguistes
peuvent transcrire très exactement n’importe quel son de n’importe
quelle langue du monde. Les textes recueillis peuvent donc être
ainsi transcrits. Mais il faut bien comprendre que la transcription
phonétique reproduit très dèlement chaque son tel qu’il est pro-
12
noncé en un moment donné. Or, en français, dans un mot comme
papa le premier P est légèrement plus explosif que le second parce
qu’il est en début de mot et l’autre entre deux voyelles. Cette diffé-
rence est habituellement négligée car elle n’entraîne aucune consé-
quence pour le sens du mot, mais une bonne transcription phoné-
tique la re ètera comme ceci [p
<
apa]
2
. La transcription phonétique
est indispensable pour permettre une bonne analyse des sons de
la langue, mais elle n’est pas du tout la meilleure façon de l’écrire
pour un usage courant.
1.1.3. Analyse et notation des phonèmes
Si la transcription phonétique est faite correctement, c’est-à-dire
avec minutie et délité par rapport aux sons réellement prononcés, il
sera alors aisé de procéder à une analyse phonologique, dont l’ob-
jectif est d’identi er les sons utiles de la langue qu’on appelle les pho-
nèmes. Il s’agit de sons qui entraînent une différence de sens quand
ils changent. Par exemple, en français, on dira que /p/
3
et /b/ sont
deux phonèmes différents parce que leur différence de prononciation
permet à elle seule de distinguer les mots « pain » et « bain ».
Par contre, certaines personnes prononcent le mot roi avec un R
roulé et d’autres avec un R grasseyé. Ces deux R sont phonétique-
ment différents et transcrits respectivement [r] et [R]. Pourtant cette
différence phonétique n’entraînant aucune différence de sens, ces
deux sons ne représentent qu’un seul phonème que l’on conviendra
de noter /r/. Un autre exemple, la suite de sons [gz] que l’on trouve
dans le mot « exact » prononcé [egza] et la suite de sons [ks] du
mot « extra » prononcé [ekstRa] représentent toutes deux le même
phonème que l’on conviendra de noter /x/.
Ainsi, l’analyse phonologique d’une langue aboutit à établir la liste
complète des phonèmes de cette langue et la manière de les noter.
On peut alors utiliser cette liste de phonèmes pour écrire un texte.
On parle alors d’une notation phonologique par opposition à la trans-
2 On utilise les crochets carrés pour indiquer que le mot est transcrit phonétiquement.
3 On utilise les barres obliques pour indiquer un phonème ou une suite de phonèmes.
13
cription phonétique. Dans une notation phonologique, ce sont les
phonèmes, et non plus les sons, qui sont représentés. La notation
est donc bien plus économique et fournit une bonne base pour l’éla-
boration d’une orthographe.
1.1.4. Analyse et notation des tons
On peut prononcer une syllabe sur une hauteur de voix (ou registre)
relativement grave, moyenne ou aiguë comme les notes de musi-
ques do ré mi. La majorité des langues africaines exploitent cette
variation de hauteur de voix pour exprimer des différences de sens
avec une même combinaison de phonèmes. Ainsi, en sängö
4
, les
mots [ká] (là-bas), [ka
_
] (plaie), et [kà] (et) sont trois mots très différents
et il ne s’agit en aucun cas d’homonymes. On quali e ces langues
de langues à tons.
Une langue à tons peut exploiter jusqu’à cinq registres différents,
mais la plupart des langues africaines n’en exploitent que deux ou
trois avec deux registres, on distingue un ton haut et un ton bas.
Avec trois registres, on distingue un ton bas, un ton moyen et un
ton haut. Au-delà on distingue, en plus, un ton supra-haut et/ou
un ton infra-bas. C’est à l’issue d’une analyse tonologique que l’on
détermine si une langue est à tons ou non et, dans l’af rmative, le
nombre de registres utilisés, la fréquence des tons, la meilleure façon
de les noter, etc.
Dans une langue à tons, un mot est nécessairement composé d’au
moins une voyelle et un ton. Ainsi, une forme comme ka, évoquée
plus haut, ne revêt de sens que lorsqu’on précise le ton sur lequel
le mot doit être prononcé. Il faudrait donc logiquement envisager de
noter les tons dans le système orthographique de la langue. Tou-
tefois, toutes les langues tonales ne font pas un usage identique
des tons. Certaines se servent des tons non seulement pour dis-
tinguer des mots au niveau du lexique, mais également des formes
verbales et des modalités personnelles et aspectuelles, donc des
4 Le sängö est la langue nationale de la République centrafricaine et partage le statut de
langue of cielle avec le français.
14
valeurs grammaticales. Dans de telles langues les tons occupent
une place bien trop importante pour être négligés. Par contre, dans
les langues qui ne recourent aux tons qu’au niveau du lexique et de
façon relativement limitée (par exemple, pour ne distinguer que des
mots brefs où l’ambiguïté peut être plus élevée), on a souvent pris
le parti de ne pas noter les tons dans l’orthographe courante. Il est
donc nécessaire de prendre une décision au cas par cas. Toutefois, il
faut souligner que pour les travaux de recherche linguistique sur une
langue à tons, la notation des tons est absolument indispensable,
car dans ce genre de travaux, on doit prendre en compte toutes les
informations sur la réalité de la langue, et les tons constituent une
dimension importante et dé nitoire d’une langue à tons.
1.1.5. Élaboration d’une orthographe
Les études phonologiques et tonologiques aboutissent à un système
de notation de la langue qui représente correctement les sons utiles,
et ce, de façon aussi économique que possible. Il permet à 90 %
d’écrire ce qu’on prononce, sans raf nement phonétique, et cela
suf t pour que l’on soit tenté de se contenter de la notation phono-
logique et de faire l’économie d’études orthographiques. Cependant,
celles-ci s’avèrent réellement indispensables pour doter une langue
d’un système conventionnel capable de prendre en compte l’en-
semble des besoins d’expression écrite des locuteurs. En effet, à
la différence de la notation phonologique qui ne re ète que les sons
utiles de la langue, une orthographe bien conçue intègre aussi la
notation des relations grammaticales et des idées. Considérons, en
français, les exemples suivants :
a) /
l ãt/
b) elle chante
c) elles chantent
La phrase a) présente la notation phonologique qui correspond aussi
bien à la phrase b) qu’à la phrase c). Si le français était écrit unique-
ment avec une notation phonologique, il n’y aurait aucun moyen de
distinguer ici le singulier du pluriel comme le permet la convention
orthographique.
15
Prenons un autre exemple en sängö, une langue qui distingue un ton
haut, un ton moyen et un ton bas. En notation phonologique, ces
tons sont notés respectivement par un accent aigu [á], un accent plat
[a
-
] et un accent grave [à], mais ces accents ne se trouvent pas sur les
machines courantes en Centrafrique. Une orthographe est pourtant
destinée à un large public, et l’on doit pouvoir écrire la langue aussi
bien à la main qu’à la machine ou à l’ordinateur. C’est pourquoi il faut
élaborer une convention orthographique comportant un ensemble
de règles qui permettent d’écrire la langue de façon plus pratique.
Le tableau suivant montre les différentes étapes nécessaires à l’éla-
boration d’une orthographe optimale et stable pour une langue, en
l’occurrence, le sängö :
Transcription
phonétique
Notation
phonologique
Orthographe 1
(47 % )
Orthographe 2
(53 %)
Traduction
1. [sùkúlà] /sùkúlà Sukûla sukûla laver
2. [sa
-
g
-
] /sa
-
ngo
-
Sängö sahngo sango (langue)
3. [
m
básá
m
bálá] /mbásámbáláa Mbâsâmbâlâ mbâssambala sept
4. [ma
-
i
-
g
-
] /ma
-
i
-
ngo
-
Mäïngö mayhngo évolution
5. [k
w
à] ~ [k
ù
à] /kùà kua kua travail
6. [k
w
a
-
] ~ [k
u
-
a
-
] /ku
-
a
-
küä kwa poil
7. [k
w
á] ~ [k
ú
á] /kúá kûâ kwâ mort
On remarque que la transcription phonétique re ète la prononcia-
tion des mots telle qu’ils sont enregistrés au magnétophone. Elle
est donc propre à la recherche linguistique, mais trop ne pour ser-
vir de base à une orthographe courante destinée au grand public.
La notation phonologique de la deuxième colonne ne retient que
les sons utiles, les phonèmes, et de ce fait, elle est plus propice à
servir de base à une orthographe courante. Mais le marquage de
tous les tons constitue un obstacle pour une écriture pratique et
une lecture rapide. En outre, les diacritiques – symboles utilisés pour
marquer les tons (accent aigu, accent plat et accent grave) – ne
sont pas disponibles sur toutes les machines et ne peuvent être
rendus correctement qu’avec un ordinateur, ce qui n’est pas à la
16
portée de tous les utilisateurs d’une langue peu dotée. La convention
orthographique de la troisième colonne permet d’économiser 47 %
de la fréquence des tons et de les écrire avec le tréma et l’accent
circon exe, deux symboles qui gurent en touche libre sur la plupart
des claviers occidentaux des machines à écrire, et des ordinateurs
utilisés en Centrafrique. Malgré cela, cette convention laisse tout de
même 53 % de la fréquence des tons à noter avec des accents. Pour
réduire encore davantage le taux de fréquence, nous avons effectué
une réforme orthographique dont les résultats sont visibles dans la
quatrième colonne. Cette nouvelle convention permet d’économiser
53 % de la fréquence des tons dans un texte. On peut dire qu’à ce
stade, le sängö (ou sahngo
5
) est en n doté d’une orthographe vrai-
ment optimale et stable.
1.1.6. Réalisation d’ouvrages de référence
L’analyse des textes recueillis permet d’élaborer une grammaire
complète, qui couvre la phonologie, la syntaxe, les types d’énoncés
et le discours. Généralement, une grammaire de référence est écrite
pour servir de base à plusieurs ouvrages plus didactiques, tels que
des grammaires d’apprentissage de la langue et, le cas échéant, des
manuels de classe.
L’étude du vocabulaire tiré des mêmes textes et éventuellement com-
plété par des enquêtes ciblées, permet de rédiger un dictionnaire de
référence aussi complet que possible, lequel servira de base à des
lexiques ou des petits dictionnaires d’apprentissage. Les mêmes
textes vont servir de contenus à des livres de lecture, des nouvelles,
a n d’inciter à la création d’autres ouvrages littéraires si ce n’est à
partir de la tradition orale, du moins à partir de l’observation de la vie
de tous les jours dans la communauté de locuteurs.
La réalisation d’ouvrages de référence et d’ouvrages utilitaires dans
la langue n’est pas une étape marginale dont on peut faire l’éco-
nomie. Les langues peu dotées ont toujours besoin d’ouvrages de
5 Ici, le H inséré devant NG signi e que le ton moyen du A vaut aussi pour le O. C’est
l’application d’une règle plus générale qui permet de ne pas recourir aux diacritiques
pour informer sur les tons du mot dans certains contextes.
17
ce genre, même quand elles font partie des langues émergeantes
et à plus forte raison quand elles sont en danger de disparition. En
outre ces ouvrages sont fondamentaux pour renforcer, voire créer,
une conscience communautaire chez les locuteurs, surtout quand
il n’en reste que peu. Ils sont non seulement indispensables pour
enseigner la langue aux jeunes et ainsi augmenter leur capacité d’ap-
prentissage, mais également pour alphabétiser les adultes et par ce
moyen leur ouvrir la voie à plus de connaissance.
1.2. Développement terminologique
Pour qu’une communauté de locuteurs utilise sa langue comme
moyen de communication dans le cyberespace, il est absolument
indispensable que cette langue soit dotée des termes techniques
nécessaires pour exprimer les réalités de ce nouvel espace. Par
exemple, des termes tels que courrier électronique, adresse électro-
nique, copie conforme, se connecter, brancher (les appareils), télé-
charger, publier, réseaux, site, page Web (page de la Toile), naviguer,
etc. se révèleront complètement indispensables. Rien que le vocabu-
laire nécessaire pour nommer le matériel informatique que l’on utilise
constitue déjà un lexique conséquent qu’il faut entièrement créer,
surtout que dans la majorité des cas ce matériel ne fait pas partie
des objets culturels traditionnels et n’est donc ni connu, ni nommé.
Dès lors, des méthodes de développement terminologique devront
être mises en oeuvre au sein de la communauté pour doter la langue
de néologismes culturellement acceptables. Le développement ter-
minologique est une activité continue et permanente qui sera de plus
en plus générée par la communauté des locuteurs, elle-même au fur
et à mesure qu’elle développera une culture accrue du cyberespace.
Il ne constitue donc pas une « étape » sur le chemin de l’accès au
cyberespace, mais une activité de consolidation qu’il est nécessaire
de commencer à un moment donné et de poursuivre indé niment.
2. Élaboration des ressources
informatiques
2.1. Systèmes d’écriture et orthographes
Avant d’aborder cette étape, il est utile de préciser certains concepts
trop souvent mal compris ou confondus, surtout par les non-spécia-
listes, à savoir ce qu’on appelle un système d’écriture, un système
orthographique (également appelée une convention orthographique
ou tout simplement une orthographe) un caractère, un jeu de carac-
tères et une police de caractères.
2.1.1. Les systèmes d’écriture
Considérons l’écriture latine, l’écriture arabe, l’écriture hébraïque,
l’écriture chinoise, l’écriture éthiopique, l’écriture hiéroglyphique,
l’écriture cunéiforme, l’écriture maya. Chacune utilise un ensemble
de symboles spéci ques avec des règles d’assemblage qui lui sont
propres. Il s’agit donc de systèmes d’écriture différents. Contraire-
ment au continent américain et au continent européen où les systè-
mes d’écriture réellement utilisés se comptent sur les doigts d’une
main, l’Afrique compte une bonne douzaine de systèmes d’écriture,
dont les plus communs sont l’écriture latine, l’écriture arabe, l’écri-
ture éthiopique, l’écriture n’ko, et l’écriture ti nagh. Lorsque l’on se
propose d’écrire une langue qui n’a jamais été écrite, il convient de
savoir dans quel système d’écriture le faire pour que la communauté
des locuteurs puisse immédiatement s’en servir. En général, on tient
compte du système d’écriture le plus courant dans la région.
2.1.2. Les systèmes orthographiques
Un même système d’écriture, permet d’écrire des langues très dif-
férentes. Ainsi l’écriture latine sert à écrire la majorité des langues
d’Europe occidentale, d’Amérique et d’Afrique. Cependant, chaque
langue exploite différemment les ressources du système d’écriture
20
en fonction de ses propres structures phonologiques, syntaxiques,
énonciatives et sémiotiques. Les règles d’écriture qui en résultent
constituent un système orthographique propre à chaque langue.
À titre d’exemple, considérons le doublement de consonne simple
dans les quatre langues suivantes :
En italien, la gémination est importante car elle peut entraîner une
différence de sens. Par conséquent, le doublement de la con-
sonne sert à noter la gémination et oblige à prononcer fortement
la consonne doublée : tutto (tout), oggi (aujourd’hui).
En français, le doublement d’une consonne n’a qu’une valeur
étymologique ou esthétique et n’entraîne pas du tout une pro-
nonciation particulière de la consonne. Comparons par exemple
les mots addition, apprécier, atteler avec les mots adorer, aper-
cevoir, atelier. Que l’on écrive ces mots avec ou sans consonnes
doubles, la prononciation et le sens restent les mêmes.
En anglais, même s’il ne s’agit pas d’une règle générale, le dou-
blement de la consonne après une voyelle sert souvent à varier la
prononciation de la voyelle en question. Ainsi, le /i/ se prononce
[ai] dans write (écrire) et hide (cacher), mais [i] dans written (écrit)
et hidden (caché). Le doublement du /t/ et du /d/ ne sert pas à
signaler une prononciation forte de ces consonnes comme en
italien, mais tout simplement à varier la prononciation de la voyelle
/i/ qui les précède.
En sängö (ou sahngo), l’une des règles de l’orthographe réfor-
mée utilise le doublement de la consonne simple pour marquer le
début d’une suite tonale identique. Ainsi, au lieu d’écrire täsëmä
(rangée), où le ton moyen est marqué par un tréma sur chacune
des trois syllabes du mot, on écrit tassema. Le doublement du
/s/ suf t à indiquer que le ton moyen de la première syllabe se
reporte sur toutes les syllabes qui suivent jusqu’à la n du mot.
De même, mbâsâmbâlâ, (sept), qui comporte une suite de tons
hauts, est réécrit mbâssambala en application de la même règle.
Le doublement du /s/ suf t à indiquer que le ton haut du premier
/â/ reste valable pour toutes les syllabes suivantes jusqu’à la n
du mot.
21
Ces quatre exemples montrent bien à quel point les règles orthogra-
phiques sont propres à chaque langue, même quand elles utilisent
le même système d’écriture.
2.2. Jeux et polices de caractères
On appelle caractère tout symbole discret et signi catif faisant par-
tie d’un système d’écriture. Notons que dans le système d’écriture
latine, l’espace qui sépare deux mots est un caractère au même titre
que l’accent aigu, une lettre, une virgule ou un chiffre.
2.2.1. Les jeux de caractères
Une fois l’orthographe de la langue établie, on peut faire la liste
exhaustive des caractères nécessaires pour écrire la langue dans les
règles de cette orthographe. Cette liste constitue ce qu’on appelle
un jeu de caractères. En le comparant avec les caractères standard
utilisés en informatique, on peut véri er si tous les caractères du jeu
en font partie ou non. Le cas le plus facile à traiter est celui où tous
les caractères du jeu sont présents dans les caractères standard, car
dans ce cas, il n’y a rien de spécial à faire. Malheureusement, force
est de constater que bien souvent les caractères dont on a besoin
ne se trouvent pas dans les jeux de caractères standard des ordina-
teurs. On parle alors de caractères spéciaux. Un jeu de caractères
peut comporter, par exemple, sept voyelles et vingt-quatre conson-
nes, quelques diacritiques (circon exe, tréma, tilde), dix chiffres (de
0 à 9), des opérateurs mathématiques (+, -, %, <, >, =), des signes
de ponctuation et en n des symboles comme l’astérisque (*), le para-
graphe (§) ou encore les symboles monétaires ($, £, €). Un autre jeu
de caractères pourrait contenir cinq voyelles au lieu de sept et trente
ou quarante consonnes au lieu de vingt-quatre, etc.
2.2.2. Les polices de caractères
Une police de caractères est d’abord un ensemble de dé nitions de
formes de caractères dessinées dans un même style artistique. Les
polices de caractères sont aujourd’hui des programmes qui compren-
nent, certes, un stock de jeux de caractères, mais aussi des règles
de représentation de ces caractères à l’écran et des fonctions infor-
22
matiques pour les gérer « intelligemment ». La création d’une police
de caractères de qualité professionnelle nécessite des connaissan-
ces pointues et une grande compétence technique. C’est pourquoi
les polices de caractères sont des produits industriels protégés par
des marques déposées, tels que Times New Roman, Garamond,
Arial, etc. Les polices gratuites sont rarement satisfaisantes, bien
qu’il en existe d’excellentes dans le domaine des logiciels libres. En
cas de besoin de créer des caractères spéciaux pour écrire une lan-
gue après les avoir vainement cherchés dans les polices existantes,
il est nécessaire de s’adresser à une personne compétente ou à une
entreprise spécialisée pour faire fabriquer des polices avec le jeu de
caractères de son choix. L’utilisateur aura, en plus, la garantie que
ces polices respectent les normes internationales.
2.3. Codage des caractères
Il est important de bien comprendre comment les caractères sont
codés en informatique, ne serait-ce que pour pouvoir poser les bon-
nes questions aux spécialistes lorsqu’on souhaite faire fabriquer des
polices de caractères comportant des caractères spéciaux pour sa
langue. La plupart des langues africaines récemment écrites utili-
sent l’alphabet latin enrichi de nombreux caractères tirés du stock de
caractères dé nis par l’Association internationale de phonétique (API)
et adaptés par l’Institut africain international (IAI). À titre d’exemple,
nous allons nous limiter à ce cas de gure, sans prendre en compte
d’autres systèmes d’écriture. Du reste, la question de caractères
spéciaux ne se pose pas pour les autres systèmes d’écriture tels
que le n’ko, l’éthiopique, le ti nagh, puisque tous les caractères de
ces systèmes sont normalisés et codés, ceux qui ne le seraient pas
sont des variantes de caractères normalisés et non des caractères
spéciaux ayant des valeurs distinctes.
2.3.1. Le codage sur un octet
Imaginez un l électrique sur lequel la seule façon de créer un événe-
ment est de couper le courant puis de le rétablir. On obtiendrait une
valeur nulle (0) quand le courant est coupé et une valeur positive (1)
quand le courant est rétabli. En un point A donné, le long du l, seu-
les ces deux valeurs sont possibles et permettent de répondre « oui
23
6 Mot valise composé par le début de binary et la n de digit : bi- + -it > bit.
ou non » à la question « le courant passe-t-il ? ». On peut donc voir le
point A comme une unité minimale de stockage d’informations qui ne
peut prendre que deux valeurs : 0 ou 1. On représente cette unité par
un chiffre binaire (binary digit en anglais) appelé bit
6
. Si avec un seul
bit on peut exprimer 2 valeurs (0, 1), avec 2 bits on peut exprimer
4 valeurs (00, 01, 10, 11) et avec 3 bits, 8 valeurs (000, 001, 010,
011, 100, 101, 110, 111). La progression est donc exponentielle. Le
tableau suivant montre le nombre de valeurs que l’on peut exprimer
selon le nombre de bits utilisés :
Nombre de bits 1 2 3 4 5 6 7 8
Nombre de valeurs 2 4 8 16 32 64 128 256
Si par convention nous décidons d’attribuer une lettre différente à cha-
cune des valeurs obtenues avec 3 bits, nous aurions par exemple ceci :
000 = a 001 = b 010 = c 011 = d 100 = e 110 = f 111 = g
Il ne nous serait pas possible de coder toutes les lettres de notre
alphabet. En réalité, on n’a jamais codé les caractères sur 3 bits,
mais d’abord sur 7 bits, puis sur 8 bits. Les caractères codés sur 7
bits sont numérotés de 0 à 127 et constituent le jeu de caractères
appelé ASCII. Ce jeu contient les 26 lettres de l’alphabet latin de
base et aucune lettre accentuée. L’ajout d’un seul bit a permis de
nir 128 caractères supplémentaires numérotés de 129 à 255.
Cette extension a permis d’intégrer des caractères spéciaux, néces-
saires aussi bien pour l’imprimerie et le dessin de graphiques que
pour diverses langues utilisant des alphabets européens. Les jeux de
caractères ainsi obtenus contiennent chacun 256 caractères codés
de 0 à 255, mais sont tous partiellement différents. Ils correspondent
à la norme ISO-8859-n (où n indique le numéro d’un jeu particulier).
Ces codes sont toujours représentés dans la machine par une suite
de bits. Un paquet de 8 bits est appelé un octet.
Ce sont les polices de caractères qui établissent le lien entre les codes
(suite de 0 et de 1) représentant les caractères dans l’ordinateur et
24
les dessins correspondants (appelés glyphes) qui s’af chent à l’écran.
Ainsi, la police Times New Roman va lire le code 097 correspondant
au « a minuscule latin » et af chera à l’écran l’un des « a » suivants : a,
a, a, a, selon le choix de l’utilisateur. Ces quatre « a » ont en commun
le style propre à la famille de la police Times New Roman caractérisé
par le plein et le délié et surtout le petit empattement (appelé sérif en
anglais) à la base de la lettre. Il en sera de même pour la police Arial,
mais avec des lettres « bâton », sans empattements.
2.3.2. Limite du codage sur un octet
Avec l’accélération simultanée de la puissance des ordinateurs, des
échanges internationaux et des besoins de l’édition, les limites du
codage sur un octet on rapidement été atteintes. L’un des incon-
vénients majeurs de l’utilisation de ce type de codage réside dans
la nécessité d’utiliser un jeu de caractères spéci que pour une lan-
gue particulière qui a besoin de caractères spéciaux. Ainsi, le jeu
ISO-8859-1 (aussi dénommé Latin-1) associe au code 198 la lettre
« Lettre majuscule latine æ » c’est-à-dire la ligature « Æ ». Mais cette
lettre peut être inutilisée par une langue peu dotée qui aurait par
contre besoin d’un caractère inexistant tel que le « e ouvert », soit
«
». En utilisant les outils logiciels adéquats, un utilisateur lambda a
la possibilité de redé nir un caractère codé. Il pourrait donc rempla-
cer « Æ » par «
» dans une police locale. En conséquence, pour lire
un texte écrit dans cette langue avec cette police locale, ladite police
doit être installée sur la machine. Cependant, une police bien faite est
un produit industriel, souvent commercialisé et que l’on ne peut donc
pas distribuer gratuitement. L’utilisateur occasionnel n’a pas non plus
envie d’investir dans une police nouvelle chaque fois qu’il change de
langue de consultation ! Même si l’on dispose de polices gratuites,
tout envoi d’un document (à un collègue, un éditeur ou un impri-
meur) devra obligatoirement être accompagné d’une police locale
« jetable » après usage ! Ces contraintes ne représentent qu’une
petite partie des inconvénients des polices locales, qui rendent, par
ailleurs, d’appréciables services à leurs utilisateurs lorsqu’elles sont
localement partagées. De toutes les façons, avec un maximum de
256 codes possibles, le codage sur un seul octet est évidemment
insuf sant pour coder les 2 000 caractères de base de l’écriture chi-
noise, et ceci vaut aussi pour le japonais et le coréen.
25
ISO 8859-1 Latin-1
0 32 64 @ 96 ` 128 160 192 À 224 à
1 33 ! 65 A 97 a 129 161 ¡ 193 Á 225 á
2 34 " 66 B 98 b 130 162 ¢ 194 Â 226 â
3 35 # 67 C 99 c 131 163 £ 195 Ã 227 ã
4 36 $ 68 D 100 d 132 164 ¤ 196 Ä 228 ä
5 37 % 69 E 101 e 133 165 ¥ 197 Å 229 å
6 38 & 70 F 102 f 134 166 ¦ 198 Æ 230 æ
7 39 71 G 103 g 135 167 § 199 Ç 231 ç
8 40 ( 72 H 104 h 136 168 ¨ 200 È 232 è
9 41 ) 73 I 105 i 137 169 © 201 É 233 é
10 42 * 74 J 106 j 138 170 ª 202 Ê 234 ê
11 43 + 75 K 107 k 139 171 « 203 Ë 235 ë
12 44 , 76 L 108 l 140 172 ¬ 204 Ì 236 ì
13 45 77 M 109 m 141 173 - 205 Í 237 í
14 46 . 78 N 110 n 142 174 ® 206 Î 238 î
15 47 / 79 O 111 o 143 175 - 207 Ï 239 ï
16 48 0 80 P 112 p 144 176 ° 208 Ð 240 ð
17 49 1 81 Q 113 q 145 177 ± 209 Ñ 241 ñ
18 50 2 82 R 114 r 146 178 ² 210 Ò 242 ò
19 51 3 83 S 115 s 147 179 ³ 211 Ó 243 ó
20 52 4 84 T 116 t 148 180 ´ 212 Ô 244 ô
21 53 5 85 U 117 u 149 181 μ 213 Õ 245 õ
22 54 6 86 V 118 v 150 182 214 Ö 246 ö
23 55 7 87 W 119 w 151 183 · 215 × 247 ÷
24 56 8 88 X 120 x 152 184 216 Ø 248 ø
25 57 9 89 Y 121 y 153 185 ¹ 217 Ù 249 ù
26 58 : 90 Z 122 z 154 186 º- 218 Ú 250 ú
27 59 ; 91 [ 123 { 155 187 » 219 Û 251 û
28 60 < 92 \ 124 | 156 188 ¼ 220 Ü 252 ü
29 61 = 93 ] 125 } 157 189 ½ 221 Ý 253 ý
30 62 > 94 ^ 126 ~ 158 190 ¾ 222 Þ 254 þ
31 63 ? 95 _ 127 159 191 ¿ 223 ß 255 ÿ
Source : Progiciels BPI - http://www.progiciels-bpi.ca/tcao/apercu.html
26
2.3.3. Le codage sur plusieurs octets
Pour dépasser les limitations du codage sur un octet, le consortium
Unicode et l’Organisation internationale de normalisation (ISO) ont
mis au point la norme ISO/IEC-10646 qui code sur deux octets un
jeu de 65 536 caractères, appelé « JUC-Unicode – Jeu universel
de caractères
7
» (en anglais : Universal Characters Set – UCS). De
quoi loger tous les caractères de tous les systèmes d’écriture du
monde ! C’est parfait pour les idéogrammes chinois, mais pour les
caractères latins qui se contentaient jusqu’ici d’un codage sur un
octet, le codage sur deux octets est un habit un peu trop ample.
Aussi, pour assurer la compatibilité avec les documents existants,
plusieurs formats de codage ont été proposés pour ces caractères
codés sur deux octets. Le plus populaire d’entre eux est le format
de codage UTF-8.
Cependant, il est rare que l’on ait besoin d’assurer la conversion soi-
même, les logiciels d’application s’en chargent généralement seuls.
Ce qu’il est important de bien comprendre avec la norme Unicode,
c’est que chaque caractère ne peut être dé ni qu’une fois, en ce
sens qu’un même code numérique ne peut renvoyer qu’à une seule
nition de caractère et vice versa.
2.4. Premières ressources de base
2.4.1. Jeu et police de caractères
La première ressource informatique à élaborer pour une langue qui
n’en a pas est la dé nition d’un jeu de caractères à partir de la liste
des caractères retenus pour l’orthographe de cette langue. Si le jeu
de caractères dont on a besoin ne contient aucun caractère spécial,
on peut utiliser immédiatement tous les logiciels courants. Par con-
tre, si des caractères spéciaux sont nécessaires, alors, avant de se
lancer dans la création d’une police particulière, il faudra véri er que
ces caractères ne sont pas déjà présents dans des polices spéciales
7 Voir la page du site du consortium Unicode : < http://www.unicode.org/fr/charts/>.
27
disponibles sur Internet, tels que Lucida Sans Unicode, Gentium,
Doulos SIL
8
ou les polices africaines des Progiciels BPI
9
. À défaut,
il sera alors nécessaire de dé nir son propre jeu de caractères. Il est
fortement conseillé de véri er que ce jeu pourra servir aussi pour
d’autres langues de la région a n de mieux rentabiliser les efforts et
de garantir la possibilité de produire plus tard des textes multilingues
sans avoir à changer de polices d’une langue à l’autre. Deux bons
exemples de dé nition de jeux de caractères 8 bits (mais compa-
tibles Unicode) sont fournis par les Progiciels BPI. Chacun de ces
deux jeux (afrful et afrlin) couvre plusieurs langues
10
.
Une fois le jeu de caractères dé ni, il faut créer la police correspon-
dante. De nos jours, les experts déconseillent vivement la création
de nouvelles polices 8 bits en raison des limitations évoquées plus
haut. Il vaut mieux s’adresser à un spécialiste pour créer une police
contenant les caractères voulus et respectant la norme Unicode.
Ce recours est d’autant plus indispensable si on utilise un système
d’écriture non latin et non encore représenté dans Unicode ! Le site
<http://www.freelang.com> propose un service gratuit de création
de polices à la demande de ses visiteurs. La police créée est libre,
gratuite et partagée sur le site. Plusieurs outils logiciels sont dispo-
nibles sur l’Internet pour créer des polices locales, notamment sur
les sites suivants :
1) http://scripts.sil.org/TypeDesignResources (polices prêtes à l’em-
ploi et outils pour en créer) ;
2) http://scripts.sil.org/SILFontList (polices prêtes à l’emploi à télé-
charger) ;
3) http://scripts.sil.org/SILEncore_Glyphs (pour visualiser les gly-
phes des polices).
8 Voir le site de la SIL : < http://scripts.sil.org/SILFontList>.
9 Voir le site des Progiciels BPI : <http://www.progiciels-bpi.ca/tcao/apercu.html>.
10 Voir également le site burkinabé : <http://www.abcburkina.net/sedelan/index.htm> pour
les langues du Burkina Faso.
28
2.4.2. Claviers virtuels
Une fois que l’on dispose d’une police de caractères correspondant
au jeu de caractères que l’on s’est choisi, on peut l’installer sur son
ordinateur en suivant la procédure d’installation des polices relative
au système d’exploitation utilisé. Il est ensuite aisé d’utiliser ces poli-
ces, la plupart des traitements de texte modernes possédant une
fonction permettant l’insertion de caractères spéciaux. Par exemple,
dans le traitement de texte Word, une fenêtre de glyphes s’ouvre et il
n’y a qu’à sélectionner le caractère désiré pour l’insérer dans le texte.
Malheureusement cette façon de procéder est fastidieuse et ralentit
considérablement la saisie d’un texte dans une langue peu dotée.
Il est donc indispensable d’élaborer des combinaisons de touches
plus pratiques permettant d’accéder aisément aux caractères spé-
ciaux d’une police particulière.
Il est intéressant de remarquer que les langues dominantes des pays
industrialisés ont un clavier créé spécialement pour chacune d’entre
elles, voire pour certaines variétés régionales d’une même langue.
Par exemple, le clavier du français du Québec n’est pas le même
que celui du français de France. Non seulement tous ces claviers se
distinguent par la position des lettres A Z et Q W, mais encore, ils
présentent une très grande liberté dans la disposition des caractères
de ponctuation et naturellement des caractères spéciaux (diacriti-
ques, caractères accentués, symboles monétaires, etc.). En Afrique,
aucune des grandes langues africaines (kiswahili, zulu, hausa, ful-
fulde, etc.) ne dispose de son propre clavier. Alors, dans le cas des
petites langues peu dotées, il ne faut pas espérer disposer de si tôt
d’un clavier physique. La solution la plus simple est donc d’élaborer
un clavier virtuel.
En se basant sur le clavier physique utilisé dans la région où se parle
la langue peu dotée, on commence par créer une table de combi-
naisons de touches faciles à mémoriser. Par exemple, on décide qu’il
faut frapper la suite de touches « < »+« O » (sauf les guillemets et le
+) pour obtenir un « o ouvert minuscule », soit «
» et les touches
« Maj »+ « > »+« O » pour obtenir la majuscule correspondante «
».
Considérons la table de combinaisons suivante :
29
« < »+« O » = « »
« Maj » + « > » + « O » = «
»
Ces combinaisons ne sont ergonomiques que si les chevrons « < »
et « > » sont superposés sur une même touche, avec le second
placé au-dessus du premier. Ils sont alors utilisés comme des tou-
ches mortes. Aussi, pour pouvoir les utiliser à nouveau en tant que
chevrons brisés, il suf t de taper la touche « barre d’espacement »
après les avoir tapés. Il faut donc ajouter les lignes suivantes à la
table :
« < » + « espace » = « < »
« Maj » + « > » + « espace » = « > »
Les caractères « < » et « > » peuvent alors être utilisés comme
modi cateurs généraux pour obtenir d’autres caractères spéciaux
en minuscule et en majuscule. La chose se complique lorsque l’on
doit mettre un ou deux diacritiques sur un caractère déjà modi é,
par exemple un accent aigu pour indiquer un ton haut et un tilde
pour indiquer une nasalité. Il est alors nécessaire de s’assurer que le
logiciel utilisé pour interpréter la table supporte l’enchaînement des
commandes du type : « accent aigu » + « tilde » + « modi cateur »
+ « caractère de base » = « caractère modi é accentué nasal ».
Actuellement, l’un des meilleurs logiciels pour la création de claviers
virtuels est Keyman
(TM)
de la société Travultsoft. Des claviers virtuels
pour les langues africaines réalisés avec ce logiciel sont disponibles
à l’adresse suivante : http://scripts.sil.org/SILKeyboards.
Il suf t d’installer Keyman sur son ordinateur pour gérer les claviers et
polices correspondantes. Il est possible d’installer plusieurs claviers
et de passer de l’un à l’autre par une simple combinaison de touches
telle que « Alt + K ». Il faut simplement s’assurer que la combinaison
de touches choisie n’est pas déjà utilisée pour autre chose par un
des logiciels installés sur l’ordinateur.
30
2.4.3. Logiciels de traitement de corpus assisté
par ordinateur
Dès lors que l’on utilise des caractères spéciaux, il faut penser aux
outils de base qui permettront d’effectuer des tris alphabétiques, des
conversions de codes des caractères, des alignements de textes,
etc. Ces outils se révèleront très utiles pour la manipulation et le trai-
tement des textes à produire dans la langue peu dotée en vue d’un
af chage sur la Toile. Les outils les plus performants en matière de
traitement des langues sont les Progiciels BPI cités ci-après.
Le tableau 1 ci-dessous présente la suite des cinq progiciels de
traitement de corpus assisté par ordinateur (TCAO) suivants : Alibi,
Concorde, Recode, Ventile, Vocable.
11
Progiciels TABLEAU 1 – Description des progiciels de TCAO
Recode
Recode est un progiciel de conversion automatique de
jeux de caractères. Il permet de traiter et de recoder
environ 175 jeux de caractères différents et une dou-
zaine de surfaces de chiers. Selon la paire de jeux de
caractères indiquée dans la commande d’appel (d’un
jeu de départ vers un jeu d’arrivée), Recode effectue
un recodage du ou des chiers d’entrée. Chaque jeu
de caractères pouvant être converti vers la plupart des
174 autres, plusieurs milliers de conversions différen-
tes sont alors possibles.
Ventile
Ventile est un progiciel de production de statistiques
textuelles. En matière d’éléments textuels, Ventile per-
met de compter le nombre de paragraphes, de phra-
ses, de mots et de caractères par chier. En matière de
statistiques textuelles, Ventile produit les mesures de
fréquence absolue, trois mesures de tendance centrale
(le mode, la médiane et la moyenne arithmétique) et
cinq mesures de dispersion (le minimum, le maximum,
11 Source : http://www.progiciels-bpi.ca/tcao/apercu.html.
31
l’écart quartile, l’écart moyen et l’écart type). Les résul-
tats statistiques sont af chés numériquement sous la
forme d’un tableau et graphiquement sous la forme
d’un histogramme.
Vocable
Vocable est un progiciel de production de listes de
vocabulaire. Cet outil permet de dépouiller des textes
et de fabriquer la liste des vocables actualisés dans
ces textes. Ces listes peuvent être triées en ordre
alphabétique habituel (de gauche à droite), en ordre
alphabétique inverse (de droite à gauche) ou en ordre
de fréquence décroissante. Chaque vocable peut être
accompagné de la fréquence de ses occurrences et de
la liste de toutes ses références textuelles pour chaque
occurrence.
Concorde
Concorde est un progiciel de production de
concordances de mots en contexte. Cet outil permet
de dépouiller des fichiers textuels et de produire
une liste alphabétique des éléments-vedettes avec
leur contexte immédiat. L’élément-vedette d’une
concordance peut être basé sur les mots dans leurs
contextes phrastiques ou sur les caractères dans
leurs contextes de mots. Les mots-vedettes peuvent
être triés en ordre alphabétique habituel ou en ordre
alphabétique inverse.
Alibi
Alibi est un progiciel d’alignement bi-textuel (ou
bilingue). Cet outil permet de dépouiller en parallèle deux
chiers et d’aligner automatiquement les constituants
textuels provenant de cette paire de chiers. Comme
constituants textuels, Alibi peut aligner les paragraphes,
les phrases ou les mots de ces deux textes.
La réalisation de tels logiciels n’est pas à la portée du premier venu.
Ceux-ci se révèlent être très performants et ont l’avantage de fonc-
tionner aussi bien sous les systèmes d’exploitation les plus populai-
res (Windows et Linux). Associés aux jeux de caractères, aux polices
et aux claviers virtuels, ces logiciels constituent des ressources de
base pour le traitement d’une langue peu dotée.
32
2.5. Localisation des logiciels
On entend par localisation de logiciels l’activité qui consiste à prendre
un logiciel conçu dans une langue et un pays étranger et à l’adapter à
la langue et à la culture d’un autre pays. Tout logiciel est composé de
deux parties : le code informatique, et l’interface homme-machine. Il
n’est jamais question de toucher au code sauf dans des cas excep-
tionnels comme la nécessité de modi er le sens de l’écriture ou l’or-
dre de tris alphabétiques lorsque ceux-ci n’étaient pas prévus pour
être localisables. Aujourd’hui la plupart des logiciels sont prévus pour
être localisés et par conséquent, la partie interface homme-machine
est aisément identi able et accessible, soit grâce à un chier prévu
à cet effet, soit au moyen d’outils appropriés.
Sont concernés par la localisation d’un logiciel, les menus (dérou-
lants, xes, ottants ou contextuels), les boîtes de dialogues, les
noti cations, les informations d’aide en ligne, les boutons et com-
mandes de navigation, les graphismes (logos, drapeaux, armoiries,
illustrations, apparence du site, ou skin en anglais et design), les
unités de mesure (distance, poids, volume, temps, monnaie, den-
sité, etc., à convertir en fonction des normes régionales), les tutoriels
et la documentation (manuels d’installation, d’utilisation, et de réfé-
rence). L’objectif de la localisation est bien évidemment de permet-
tre à l’utilisateur de travailler dans un environnement informatique
qui lui est culturellement et linguistiquement familier et donc facile à
maîtriser. En conséquence, sa langue devient une langue de travail
des technologies de l’information et de la communication. Ainsi, la
localisation des logiciels dans une langue peu dotée contribue à
valoriser cette langue aux yeux des utilisateurs, notamment de ses
propres locuteurs.
Lorsqu’on souhaite traduire des logiciels dans une langue peu dotée,
à moins d’en être le propriétaire, il vaut mieux localiser des logiciels
libres de droits, comme ceux distribués sous licence GPL (General
Public Licence)
12
. La distribution GNU/Linux (Ubuntu Linux
13
, par
12 Pour plus d’informations sur les licences des logiciels libres, voir http://www.gnu.org/
licenses/license-list.fr.html.
13 Voir http://www.ubuntu.com.
33
exemple, pour les pays africains) offre au monde entier une plate-
forme collaborative en ligne appelée Rosetta
14
qui permet à quicon-
que de choisir un logiciel libre et de le traduire dans sa langue. Un
ensemble d’outils de gestion de projet est fourni sous le nom de
Launchpad
15
et constitue une aide précieuse pour l’utilisateur qui
se lance dans la localisation d’un des logiciels. Un tel dispositif offert
gratuitement à toutes les langues du monde est vraiment une initia-
tive extrêmement rare et généreuse, une véritable aubaine pour les
langues peu dotées qui peuvent en pro ter pour accéder plus faci-
lement au statut de langue de travail du cyberespace. Cependant,
la localisation de logiciels n’est pas une étape indispensable pour
accéder au cyberespace. Une langue peu dotée peut y accéder sans
pour autant avoir mis en place un projet de localisation. Dès lors
que la langue dispose des premières ressources de base (cf. section
2.4.), des contenus culturels et linguistiques pour le cyberespace
peuvent déjà commencer à être élaborés.
14 Voir https ://launchpad. net/rosetta.
15 Voir http://launchpad.net.
3. Élaboration des contenus
culturels
3.1. Contenus culturels
Les contenus culturels sont de nature textuelle, sonore ou icono-
graphique. Tous peuvent être numérisés et portés sur la Toile ou
transportés à travers le cyberespace pour être partagés.
3.1.1. Le texte
Outre le corpus utilisé pour décrire la langue et créer ses premiers
ouvrages de référence, il convient de collecter ou de créer encore
davantage de textes, de tout genre, depuis les petites annonces jus-
qu’aux récits d’épopées légendaires, traductions d’œuvres littéraires
ou encore rédaction de journaux. Tous ces textes feront ensuite l’ob-
jet de divers traitements informatiques grâce aux logiciels de traite-
ment de corpus assisté par ordinateur (TCAO). Il serait intéressant
de diffuser les résultats de ces traitements sur la Toile car ils peuvent
servir à améliorer l’étude de la langue elle-même.
3.1.2. Le son
Les documents sonores peuvent être constitués d’enregistrements
de listes de mots ou de phrases vocalisées, de chansons, de réci-
tals, de récits de contes et légendes, d’interviews, de reportages,
mais également de musique instrumentale, de sonnailles et de bruits
de la vie et de la nature témoignant de l’environnement culturel
local. La numérisation de tous ces documents sonores nécessite
du matériel d’enregistrement de qualité professionnelle qui peut être
très onéreux pour qui vient du tiers-monde et parle une langue peu
dotée. La création musicale en particulier peut demander des appa-
36
reils coûteux. Il en est de même pour les reportages naturalistes
captant les chants des oiseaux et les cris des insectes nocturnes
dans le souci d’étudier l’environnement local et l’écologie naturelle. Il
suf t que ces documents sur l’environnement soient accompagnés
de commentaires dans la langue locale pour que celle-ci s’en trouve
valorisée.
Tous les chiers audio ainsi obtenus doivent être ltrés pour être
débarrassés des souf es et autres bruits parasites. Un long travail en
studio s’impose ensuite pour découper et étalonner chaque section
de l’enregistrement sonore a n de constituer des chiers plus légers,
plus facilement transportables. Aujourd’hui, il est possible de diffuser
des documents sonores sur Internet et dans le cyberespace comme
on le fait pour une station radio ou pour les lms. Mais sans l’image
ces documents sonores, aussi intéressants soient-ils, ressemblent à
la télévision en noir et blanc à l’heure de la couleur.
3.1.3. L’image
Les documents iconographiques regroupent les dessins, les logos,
les photos, et la vidéo. Si les logiciels de dessins sont extrêmement
courants, les appareils de photographie et les caméras de qualité
sont un peu chers. Toutefois, on ne peut pas s’en passer pour lmer
une danse, une cérémonie, une scène de vie, une vue panorami-
que, un reportage, etc. Toutes ces images peuvent être montées
et retouchées pour en améliorer la qualité. Les chiers image sont
aujourd’hui numérisés dès leur création. Il faut néanmoins s’assurer
de la très bonne qualité de l’image, car les traitements nécessitent
plusieurs copies et cela peut ternir quelque peu la qualité de l’image
diffusable.
Chaque fois que cela est possible, il est préférable d’associer son,
image et texte dans la production de documents destinés à la diffu-
sion sur l’Internet. Mais si une langue peu dotée n’était pas encore
écrite, il est toujours possible de créer des documents sonores et
iconographiques, à l’instar d’un lm et/ou de photos commentées
et de les placer sur la Toile.
37
16 Voir par exemple, le site de l’Association YSB SAHNGO : <http://sango.free.fr>.
3.2. Préparer les voies d’accès
au cyberespace
3.2.1. Le site Internet
Le site Internet est la meilleure façon d’affi rmer la présence d’une
langue dans le cyberespace, car on peut le décliner à l’infi ni,
depuis la page personnelle jusqu’au portail multimédia offrant
des services divers et variés. Avant de se lancer dans la créa-
tion d’un site, il convient de prendre en compte les observations
suivantes :
Un site écrit dans une langue peu dotée ne peut être lu que par les
locuteurs de cette langue. Cela devient dif cile si ces locuteurs ne
savent pas lire et écrire dans leur langue. Le site peut alors servir à
les y encourager. Quand on vient de mettre au point une orthogra-
phe pour la langue peu dotée, il est préférable d’envisager de créer
un site bilingue utilisant simultanément la langue peu dotée et une
langue de plus grande diffusion parlée dans la région
16
. Dans ce cas,
il faut absolument veiller à ce que la langue peu dotée soit présente
dans les boutons et commandes de navigation ainsi que dans tous
les messages destinés au visiteur du site a n d’éviter qu’elle ne se
retrouve en position d’objet de curiosité et perde son statut de lan-
gue de travail sur la Toile.
Les boutons de navigation, les menus de commandes, les titres, les
logos, les textes décoratifs, les animations et les styles de présenta-
tion du site sont des éléments à préparer à l’avance, avec des logi-
ciels spécialisés comme Button Studio
TM
. Les chiers texte destinés
à être af chés sur la Toile sont écrits en langage HTML (HyperText
Markup Language). On peut écrire une page sur la Toile avec un
simple logiciel de traitement de texte comme Open Of ce (gratuit et
de diffusion libre) qui est capable d’enregistrer un chier au format
HTML. Il existe également de très nombreux outils mieux adaptés à la
création de sites, des plus simples et souvent gratuits comme Nets-
38
cape
TM
Composer aux plus sophistiqués et payants comme Dream-
weaver
TM
. Pour débuter, on trouvera de quoi s’informer et se former
à l’adresse suivante : http://www.unice.fr/ur st/ResInternet.html.
La composition de la page du site est une affaire de goût et de
culture.
3.2.2. Le courrier électronique
et la messagerie instantanée
C’est l’outil de communication le plus utilisé de l’Internet. Mais, pour
des raisons de sécurité, il est très dif cile de mesurer le taux d’utilisa-
tion de telle ou telle langue dans les échanges mondiaux par courrier
électronique. L’utilisation d’une langue peu dotée dans ce service
passera donc inaperçue. Par contre, la localisation d’au moins un
logiciel de messagerie et de messagerie instantanée constitue une
vraie contribution à l’équipement de la langue peu dotée.
3.2.3. La téléphonie IP et la téléphonie mobile
La téléphonie IP (Internet Protocol) permet de téléphoner par voix à
distance en temps réel via l’Internet. Cette technologie peut donc
être utilisée librement par les locuteurs d’une langue peu dotée. Il
leur suf t de télécharger un logiciel adéquat comme Skype
TM
, le plus
populaire du moment, ou encore Google Talk, Voipbuster, Messen-
ger, etc. et de l’installer sur leur ordinateur. Seule la localisation de
l’interface utilisateur du logiciel peut constituer une ressource pro-
pre pour la langue peu dotée. Il en est de même pour la téléphonie
mobile dont la seule façon de contribuer à l’équipement de la lan-
gue peu dotée est de localiser l’interface utilisateur des téléphones,
comme cela se fait en Afrique du Sud.
3.2.4. Les fora et listes de diffusion
L’installation d’un forum ou d’une liste de diffusion dans un site
permet à la communauté des locuteurs de la langue peu dotée de
dialoguer entre eux par écrit. Sous réserve que l’environnement logi-
ciel supporte les caractères spéciaux requis, cette technologie peut
39
s’avérer un excellent moyen de faire vivre la langue peu dotée dans
le cyberespace. En effet, sans une communauté qui anime et active
les échanges dans la langue, celle-ci court le risque de n’être qu’un
élément de décor inerte dans le cyberespace. Or ce n’est certaine-
ment pas là le but de tout l’effort que l’on peut faire pour amener
une langue peu dotée dans le cyberespace. De nombreux portails
commerciaux et non commerciaux offrent la possibilité de créer des
fora communautaires gratuitement. En voici quelques-uns des plus
populaires :
— http://www.yahoogroups.com ;
— http://www.google.com ;
— http://www.ubuntu.com ;
— http://www.free.fr ;
http://lists.kabissa.org/mailman/options/a12n-entraide/
mdkidiri%40free.fr.
4. Développer la communauté
des utilisateurs
4.1. Création dune communauté
dutilisateurs
L’existence d’une communauté d’utilisateurs instruite dans sa langue
est absolument nécessaire pour faire vivre cette langue dans le cybe-
respace quand elle y accèdera. En effet, si on oeuvre pour amener
des langues peu dotées à occuper une place dans le cyberespace, ce
n’est pas du tout pour en faire du mobilier ou des gurantes, mais bien
pour qu’elles y vivent et y soient productives pour leurs locuteurs, les-
quels sont les premiers concernés par la maîtrise et la promotion de
leurs langues dans le cyberespace. Il est donc primordial d’apprendre
aux locuteurs d’une langue peu dotée, notamment aux jeunes, à lire et
à écrire dans cette langue. L’initiation à l’informatique et aux logiciels
de bureautique et de communication devrait être accompagnée de
l’enseignement de la langue peu dotée, par exemple, dans le cadre
d’activités associatives, si ce n’est à l’école. Les associations locales
sont généralement plus à même de mettre en place des formations
de ce type que les écoles qui dépendent lourdement du système
éducatif national. Malheureusement le plus souvent les associations
locales ont peu d’argent et ne béné cient pas de soutien, surtout lors-
qu’il est question de langues peu dotées. Il est clair que tout soutien
apporté à des associations locales engagées dans le développement
des langues en relation avec les TIC contribue à la promotion de la
diversité linguistique et culturelle dans le cyberespace.
4.1.1. Régénération d’une communauté
Lorsqu’une langue peu dotée n’a plus que quelques locuteurs, il est
absolument indispensable de consolider le nombre des locuteurs en
enseignant cette langue à des jeunes par tous les moyens disponi-
bles : activités culturelles, centres de lecture et de culture, activités
associatives, et si possible à l’école. Il est en fait question de recréer
42
un environnement vital pour la langue. Plus la langue sera enseignée
et valorisée, plus elle pourra servir à produire du contenu culturel
que l’on pourra mettre sur un site. Il faut être conscient que cela
demande un travail colossal, un investissement considérable, tant en
ressources nancières qu’humaines et une détermination sans faille
à long terme. Les associations culturelles peuvent être très actives
localement pour réhabiliter une langue en danger et maintenir un
intérêt croissant en sa faveur, notamment chez les décideurs admi-
nistratifs et politiques.
4.1.2. Consolidation d’une communauté
Prenons l’exemple d’une langue peu dotée mais qui dispose d’une
population de locuteurs non négligeable. L’éducation des gens dans
leur langue est une entreprise de longue haleine et qui exige de
mobiliser de nombreuses ressources humaines et nancières. Dans
ce cas, l’accès de la langue au cyberespace est l’un des moyens
de mobiliser et dynamiser la communauté des utilisateurs de cette
langue. La consolidation de cette communauté ne peut donc pas
être une activité préalable à l’accès de la langue au cyberespace,
mais une activité permanente qui concourt à faire vivre la langue
dans cet espace. Ici bien plus encore que dans le cas des langues
en danger de disparition qui ne jouissent pas d’un nombre aussi
considérable de locuteurs, il est nécessaire d’impliquer les décideurs
politiques et administratifs dans le processus de valorisation de la
langue peu dotée. Sans cela, les efforts des associations ne suf ront
pas à garantir durablement son essor, faute de moyens conséquents
sur le long terme.
4.2. Aspects politiques et socioculturels
4.2.1. Des arguments pour convaincre
Comme expliqué ci-dessus, l’action d’une association pour dévelop-
per une communauté d’utilisateurs d’une langue peu dotée est limitée
par les moyens nanciers qu’elle peut mobiliser. Il est donc essentiel
de sensibiliser les responsables politiques à tous les niveaux sur tous
les avantages qu’il y a à soutenir l’instrumentalisation des langues
43
peu dotées et le renforcement des capacités de leurs locuteurs. Avec
le soutien des administrations locales, il est plus facile d’envisager
l’enseignement des langues à l’école, notamment à l’école primaire
où la langue locale est la mieux placée pour servir de langue des
premières acquisitions des savoirs chez l’enfant. Un enseignement
bilingue ne peut réussir, même localement, qu’en étant inscrit dans
le cadre juridique de l’Éducation nationale. Plusieurs expériences
d’enseignement bilingue impliquant des langues africaines au Bur-
kina Faso, au Sénégal, au Mali, au Burundi et au Rwanda ont montré
que les enfants apprennent bien mieux dans leurs langues mater-
nelles et obtiennent de bien meilleurs résultats scolaires. À terme,
ils deviennent des citoyens plus instruits. Or un homme instruit est
bien plus capable d’avoir une vision globale et une compréhension
approfondie des problèmes complexes du monde moderne et de
contribuer à y apporter des solutions durables dans sa sphère de
vie et d’activités. C’est une personne qui pourra mener à bien un
projet socio-économique autant pour lui-même que pour sa famille,
son village et sa région. L’éducation multilingue impliquant la langue
maternelle est la clé de l’essor économique.
Outre l’avantage éducatif, une politique favorisant la diversité linguis-
tique peut générer des emplois dans les domaines de la traduction,
de la rédaction de manuels, de l’édition ou encore de l’animation. La
diversité linguistique est donc bien un enjeu économique et le déve-
loppement des langues peu dotées y contribue. Lorsque la langue
peu dotée concerne une région entière d’un pays, c’est toute la politi-
que linguistique nationale qui est concernée par son développement.
Celui-ci devra alors s’inscrire dans un plan national d’aménagement
politique, mettant en oeuvre une politique linguistique nationale clai-
rement af rmée en faveur de la diversité linguistique. En outre, une
telle politique doit respecter les droits linguistiques qui font partie
intégrante des droits fondamentaux de l’homme.
4.2.2. Des instruments de référence
Au-delà des autorités politiques nationales, il est recommandé de
rechercher aussi des soutiens auprès d’organisations internationa-
les qui oeuvrent pour la promotion et la valorisation de la diversité
linguistique dans le monde, ce qui implique au moins une attitude
44
bienveillante vis-à-vis des efforts que peuvent fournir des associa-
tions locales pour développer des langues peu dotées. Il faut savoir
qu’au cours des quarante dernières années, les organisations inter-
nationales ont organisé de nombreuses rencontres sur les langues
des populations locales, souvent quali ées de « langues nationales »
par opposition aux langues européennes héritées de la colonisation,
notamment en Afrique et sur le continent américain. Ces rencontres
ont permis l’élaboration et l’adoption de plusieurs textes, appelés
« instruments internationaux », sur lesquels on peut s’appuyer pour
mener des actions concrètes. Parmi les manifestations organisées
par les États et les Organisations internationales, Amadou Touré
17
note pour l’Afrique, entre autres :
1. Réunion de l’UNESCO sur l’emploi des langues vernaculaires
dans l’enseignement (Monographies sur l’éducation de base)
– Paris, 1953 ;
2. Conférence régionale de l’UNESCO sur la plani cation et l’orga-
nisation des programmes d’alphabétisation en Afrique – Abidjan,
mars 1964 ;
3. Congrès de la Société africaine de linguistique (SLAO) – Accra,
1965 ;
4. Réunion d’experts organisée par l’UNESCO pour l’uni cation
des alphabets des langues nationales : fulfulde, hawsa, kanuri,
mandingue, songhay-zarma, tamasheq – Bamako, 28 février
– 5 mars 1966 ;
5. Conférence intergouvernementale sur les politiques culturelles
en Afrique (UNESCO – OUA) – Accra, 1975 ;
6. Réunion organisée par l’Agence de coopération culturelle et
technique sur la promotion des langues nationales – Yaoundé,
1977 ;
7. Conférence internationale de l’ACCT sur « la recherche linguis-
tique, l’emploi et l’enseignement des langues en Afrique : les
moyens de renforcer la coopération entre les États » – Yaoundé,
1983 ;
8. Réunion de l’UNESCO sur les stratégies de promotion des lan-
gues africaines – Conakry, 1984 ;
17 Document de travail pour les colloques de l’Académie africaine des langues, 2006.
45
9. Réunion d’experts de l’UNESCO sur la promotion des langues
africaines comme instruments de culture et d’éducation perma-
nente – Yaoundé ;
10. Réunion sur le projet de Charte d’action pour la promotion et
l’utilisation des langues africaines dans l’éducation – Accra,
août 1996 ;
11. Conférence intergouvernementale sur les politiques linguistiques
en Afrique (UNESCO-OUA-ACCT) – Harare, 1997 ;
12. Consultation africaine sur la création de l’Académie africaine des
langues – Bamako, 25–27 mai 2001 ;
13. Réunion thématique sur le multilinguisme pour la diversité cultu-
relle et la participation de tous dans le cyberespace, organisée
par l’UNESCO en préparation du Sommet mondial sur la société
de l’information – Bamako, mai 2005 ;
14. 33
e
session de la Conférence générale de l’UNESCO qui a
adopté le projet de résolution initié par l’ACALAN, présenté par
le Bénin et relative à l’organisation de cinq colloques régionaux
sur les langues transfrontalières et les langues de moindre diffu-
sion en Afrique – Paris, octobre 2005.
Plusieurs grandes rencontres ont permis l’élaboration d’instruments
normatifs et de textes réglementaires tels que :
1. Charte de l’OUA (1963) ;
2. Manifeste culturel panafricain d’Alger (1969) ;
3. Charte culturelle de l’Afrique – OUA (1976, Port Louis) ;
4. Résultats de la 1
re
conférence des ministres africains de la Cul-
ture de l’OUA (Port-Louis, 1986) ;
5. Plan d’action de Lagos de l’OUA pour le développement éco-
nomique de l’Afrique (1980) ;
6. Plan d’action linguistique pour l’Afrique (Addis-Abeba, 21–25
juillet 1986) ;
7. Plan décennal de l’OUA sur les langues et les traditions orales
(1987) ;
8. Traité d’Abuja créant la Communauté économique africaine
(1991) ;
9. Plan régional de collecte des traditions orales en Afrique australe
(Harare, 1993) ;
46
10. Plan d’aménagement linguistique de l’espace francophone
1990-2000 (ACCT 1993) ;
11. Programme d’action de la décennie de l’éducation en Afrique
(Harare, 1999) ;
12. Traité créant l’Union africaine (Lomé, 2000) ;
13. Résolution de la 31
e
session de la Conférence générale de
l’UNESCO sur l’Académie africaine des langues (2001) ;
14. Décision CM/Déc.613 (LXXIV) du 37
e
Sommet des chefs d’États
et de Gouvernement de l’OUA créant l’Académie africaine des
langues (juillet 2001) ;
15. Déclaration universelle sur la diversité culturelle adoptée par la
31
e
session de la Conférence générale de l’UNESCO (2001) ;
16. Recommandations sur la promotion et l’usage du multilinguisme
et l’accès universel au cyberespace adoptées par la 32
e
session
de la Conférence générale de l’UNESCO (octobre 2003) ;
17. Textes fondateurs du Sommet mondial sur la Société de l’infor-
mation (Genève, 2003 et Tunis, 2005) ;
18. Décision AU/Dec.92 (VI) de la sixième session ordinaire de la Con-
férence de l’Union africaine relative à une seconde décennie de
l’éducation pour l’Afrique (2006–2015) et au cadre d’action de la
seconde décennie (Doc. EX. CL/224–VIII Rev.2) (Khartoum, 2006) ;
19. Décision AU/Dec.94 (VI) de la sixième session ordinaire de
la Conférence de l’Union africaine sur la Charte révisée de la
renaissance culturelle africaine (Khartoum 2006) ;
20. Décision AU/DEC.95 (VI) de la sixième session ordinaire de la
Conférence de l’Union africaine sur les statuts de l’Académie
africaine des langues (Khartoum, 2006) ;
21. Décision AU/Dec.96 (VI) de la sixième session Ordinaire de la
Conférence de l’Union africaine sur le lien entre la culture et
l’éducation (Khartoum, 2006) ;
22. Décision AU/Dec.98 (VI) de la sixième session ordinaire de la
Conférence de l’Union africaine relative à la proclamation de
2006 comme l’Année des langues africaines (Khartoum 2006).
Des institutions ont été créées, entre autres :
L’ICA (Institut Culturel Africain) – Dakar, Sénégal ;
Le CELHTO (Centre d’études linguistiques et historiques par tra-
dition orale) – Niamey, Niger ;
47
Le CERDOTOLA (Centre régional de documentation sur les tradi-
tions orales et les langues africaines) – Yaoundé, Cameroun ;
L’EACROTANAL (East African Center of Rechearch on Oral Tradi-
tional and National Languages) – Zanzibar, Tanzanie ;
Le CICIBA (Centre international des civilisations bantou) – Libre-
ville, Gabon ;
Le BASE (Bureau africain des sciences de l’éducation) devenu
aujourd’hui IPED (Institut panafricain de l’éducation pour le déve-
loppement) – Kinshasa, République Démocratique du Congo.
La plupart de ces institutions, il faut le reconnaître, sont restées en
deçà des attentes, faute de moyens nanciers pour fonctionner plei-
nement. Il n’est donc pas évident d’obtenir leur soutien pour mener
une action locale de valorisation d’une langue peu dotée. Cepen-
dant, avec un peu de persévérance et beaucoup de bonne volonté,
on peut arriver à s’en faire des alliés dans sa lutte et ce n’est pas
négligeable ! En effet, un inventaire des instruments normatifs exis-
tants et un examen des rapports des différentes rencontres organi-
sées au cours de cette longue période, montrent que tous les pays
d’Afrique ont, à un moment ou un autre et à des degrés divers, pris
des initiatives pour la promotion de leurs langues nationales. C’est
pourquoi, il convient de tout mettre en oeuvre pour les amener à
s’impliquer encore davantage dans des actions concrètes en faveur
de la diversité linguistique. Seule une volonté politique forte et per-
manente conduira à débloquer les fonds nécessaires pour organiser
l’éducation multilingue et le développement et l’usage des langues
dans toute la vie de la nation a n que soient générés des biens cul-
turels, économiques et sociaux pour le bien-être de tous.
5. Conclusion
Dans le souci de promouvoir et de valoriser la diversité linguistique et
culturelle dans le cyberespace, il convient d’aider les langues les plus
défavorisées à accéder à cet espace. S’il est possible d’y parvenir
avec une petite langue orale non écrite et menacée d’extinction, on
peut, à plus forte raison, le faire avec toutes les langues peu dotées
en meilleure posture.
La première étape consiste à entreprendre les études nécessaires à
l’élaboration des ressources linguistiques indispensables, à savoir :
une liste des phonèmes, un alphabet et une orthographe, une gram-
maire, un dictionnaire et un recueil de textes.
La seconde étape est consacrée aux travaux de traitement infor-
matique de la langue a n d’identi er ou d’élaborer les ressources
informatiques compatibles, à savoir : un jeu de caractères, au moins
une police de caractères, un clavier virtuel, des logiciels de traitement
de corpus, lesquels peuvent être utilisés aussi pour af ner l’analyse
linguistique de la langue et améliorer les ressources linguistiques.
La troisième étape consiste à élaborer les ressources culturelles et à
les conditionner pour les rendre partageables dans le cyberespace.
Il s’agit d’enregistrer et de numériser le plus grand nombre possible
de données textuelles, sonores et iconographiques et de les préparer
à un af chage sur site Internet. Il est également nécessaire de créer
les éléments constitutifs d’un site, tels que les menus, les barres
de navigation, les titres et autres textes de communication homme-
machine. Dans certains cas, la localisation de logiciels est nécessaire
pour contribuer à valoriser la langue en tant que langue de travail et
à la doter de ressources informatiques complémentaires.
En n, il convient d’apprendre à créer un site dans la langue peu
dotée, éventuellement en complémentarité avec une autre langue de
plus grande diffusion. On trouve sur Internet tous les outils nécessai-
res pour assurer un tel apprentissage, ainsi que pour créer un forum
50
et localiser des logiciels libres. Avec un site, un forum, une liste de
diffusion, une téléphonie IP, de la musique, des images xes et des
vidéos, la petite langue est désormais installée dans le cyberespace.
Mais pour qu’elle y vive, il faut développer une communauté d’uti-
lisateurs capable de s’en servir intensément. Aider les associations
locales à développer de telles communautés, c’est contribuer à pro-
mouvoir et à valoriser la diversité des langues et des cultures dans
le cyberespace.
Références
Consortium Unicode : http://www.unicode.org/fr/charts
Création de polices en ligne : http://www.freelang.com
Plate-forme de traduction et de localisation de logiciels libres :
https ://launchpad.net/rosetta
Liste de polices de caractères : http://scripts.sil.org/SILFontList
Progiciels BPI : http://www.progiciels-bpi.ca/tcao/apercu.html
SEDELAN (Service d’édition en langues nationales de Koudougou,
Burkina Faso) : http://www.abcburkina.net/sedelan/index.htm
Site bilingue sahngo-français de l’association YSB SAHNGO pour
la promotion de la langue sahngo : http://sango.free.fr
Université de Nice - Ressources multimédias, formation à la créa-
tion de site Internet : http://www.unice.fr/ur st/ResInternet.html
Annexe 1 : Jeux de caractères
afrful
18
Les jeux de caractères africains afrful permettent de couvrir les
alphabets du bambara, de l’éwondo, du français et du fulfulde. Le
jeu de caractères AFRFUL-102-BPI_OCIL est un jeu de caractères
en version encodée, utilisé pour l’af chage à l’écran des langues
africaines suivantes : le bambara, l’éwondo, le fulfulde (ou peuhl). Les
noms alias acceptables pour désigner ce jeu de caractères encodés
sont afrful102bpiocil, bambara, ewondo, fulfulde ou bra.
Le jeu de caractères AFRFUL-103-BPI_OCIL est un jeu de carac-
tères en version translittérée, utilisé pour l’encodage au clavier des
langues africaines suivantes : le bambara, l’éwondo, le fulfulde (ou
peuhl). Les noms alias acceptables pour désigner ce jeu de carac-
tères translittérés sont afrful103bpiocil, tbambara, tewondo, tfulfulde
ou tbra. Pour chacun des 255 caractères présentés dans la liste plus
bas, voici la signi cation de chacune des colonnes :
Dec
indique la valeur décimale du caractère
Oct
indique la valeur octale du caractère
Hex
indique la valeur hexadécimale
du caractère
Mne
fournit le code mnémotechnique à deux
lettres de la norme RFC 1345
UCS2
indique la valeur UCS du caractère
Kbd
fournit la convention d’encodage
au clavier de ce caractère
AFRFUL-102-BPI_OCIL
donne le nom du caractère, si possible
en français, conformément à la norme
ISO 10646
18 Source : Progiciels BPI <http://www.progiciels-bpi.ca/tcao/apercu.html>.
54
Dec Oct Hex Mne UCS2 Kbd
AFRFUL-102-BPI_OCIL
0 000 00 NU 0000 nul nul
1 001 01 SH 0001 soh début d’en-tête
2 002 02 SX 0002 stx début de texte
3 003 03 EX 0003 etx n de texte
4 004 04 ET 0004 eot n de transmission
5 005 05 EQ 0005 enq demande
6 006 06 AK 0006 ack accusé de
réception positif
7 007 07 BL 0007 bel sonnerie
8 010 08 BS 0008 bs espace arrière
9 011 09 HT 0009 ht tabulation
horizontale
10 012 0a LF 000A lf interligne
11 013 0b VT 000B vt tabulation verticale
12 014 0c FF 000C ff page suivante
13 015 0d CR 000D cr retour de chariot
14 016 0e SO 000E so hors code
15 017 0f SI 000F si en code
16 020 10 DL 0010 dle échappement
transmission
17 021 11 D1 0011 dc1 commande
d’appareil un
18 022 12 D2 0012 dc2 commande
d’appareil deux
19 023 13 D3 0013 dc3 commande
d’appareil trois
20 024 14 D4 0014 dc4 commande
d’appareil quatre
21 025 15 NK 0015 nak accusé de
réception négatif
22 026 16 SY 0016 syn synchronisation
55
Dec Oct Hex Mne UCS2 Kbd
AFRFUL-102-BPI_OCIL
23 027 17 EB 0017 etb n de transmission
de bloc
24 030 18 CN 0018 can annulation
25 031 19 EM 0019 em n de support
26 032 1a SB 001A sub caractère de
substitution
27 033 1b EC 001B esc échappement
28 034 1c FS 001C is4 séparateur de
chier
29 035 1d GS 001D is3 séparateur de
groupe
30 036 1e RS 001E is2 séparateur d’article
31 037 1f US 001F is1 séparateur de
sous-article
32 040 20 SP 0020 <> espace
33 041 21 ! 0021 ! point d’exclamation
34 042 22 « 0022 « guillemet
35 043 23 Nb 0023 # dièse-symbole numéro
(croisillon)
36 044 24 DO 0024 $ symbole dollar
37 045 25 % 0025 % symbole pour cent
38 046 26 & 0026 & perluète
39 047 27 0027 apostrophe
40 050 28 ( 0028 ( parenthèse gauche
41 051 29 ) 0029 ) parenthèse droite
42 052 2a * 002A * astérisque
43 053 2b + 002B + signe plus
44 054 2c , 002C , virgule
45 055 2d 002D tiret-trait d’union, signe
moins
46 056 2e . 002E point
47 057 2f / 002F / barre oblique
56
Dec Oct Hex Mne UCS2 Kbd
AFRFUL-102-BPI_OCIL
48 060 30 0 0030 0 chiffre zéro
49 061 31 1 0031 1 chiffre un
50 062 32 2 0032 2 chiffre deux
51 063 33 3 0033 3 chiffre trois
52 064 34 4 0034 4 chiffre quatre
53 065 35 5 0035 5 chiffre cinq
54 066 36 6 0036 6 chiffre six
55 067 37 7 0037 7 chiffre sept
56 070 38 8 0038 8 chiffre huit
57 071 39 9 0039 9 chiffre neuf
58 072 3a : 003A : deux-points
59 073 3b ; 003B ; point-virgule
60 074 3c < 003C < signe inférieur à
61 075 3d = 003D = signe égal à
62 076 3e > 003E > signe supérieur à
63 077 3f ? 003F ? point d’interrogation
64 100 40 At 0040 @
a commercial – arobase
65 101 41 A 0041 A
lettre majuscule latine A
66 102 42 B 0042 B
lettre majuscule latine B
67 103 43 C 0043 C
lettre majuscule latine C
68 104 44 D 0044 D
lettre majuscule latine D
69 105 45 E 0045 E
lettre majuscule latine E
70 106 46 F 0046 F
lettre majuscule latine F
71 107 47 G 0047 G
lettre majuscule latine G
72 110 48 H 0048 H
lettre majuscule latine H
73 111 49 I 0049 I
lettre majuscule latine I
74 112 4a J 004A J
lettre majuscule latine J
75 113 4b K 004B K
lettre majuscule latine K
76 114 4c L 004C L
lettre majuscule latine L
57
Dec Oct Hex Mne UCS2 Kbd
AFRFUL-102-BPI_OCIL
77 115 4d M 004D M
lettre majuscule latine M
78 116 4e N 004E N
lettre majuscule latine N
79 117 4f O 004F O
lettre majuscule latine O
80 120 50 P 0050 P
lettre majuscule latine P
81 121 51 Q 0051 Q
lettre majuscule latine Q
82 122 52 R 0052 R
lettre majuscule latine R
83 123 53 S 0053 S
lettre majuscule latine S
84 124 54 T 0054 T
lettre majuscule latine T
85 125 55 U 0055 U
lettre majuscule latine U
86 126 56 V 0056 V
lettre majuscule latine V
87 127 57 W 0057 W
lettre majuscule latine W
88 130 58 X 0058 X
lettre majuscule latine X
89 131 59 Y 0059 Y
lettre majuscule latine Y
90 132 5a Z 005A Z
lettre majuscule latine Z
91 133 5b <( 005B [ crochet gauche
92 134 5c // 005C \ barre oblique inversée
93 135 5d )> 005D ] crochet droit
94 136 5e ‘> 005E ^ accent circon exe
95 137 5f _ 005F _ trait bas
96 140 60 ‘! 0060 ` accent grave
97 141 61 a 0061 a lettre minuscule latine a
98 142 62 b 0062 b lettre minuscule latine b
99 143 63 c 0063 c lettre minuscule latine c
100 144 64 d 0064 d lettre minuscule latine d
101 145 65 e 0065 e lettre minuscule latine e
102 146 66 f 0066 f lettre minuscule latine f
103 147 67 g 0067 g lettre minuscule latine g
104 150 68 h 0068 h lettre minuscule latine h
105 151 69 i 0069 i lettre minuscule latine i
58
Dec Oct Hex Mne UCS2 Kbd
AFRFUL-102-BPI_OCIL
106 152 6a j 006A j lettre minuscule latine j
107 153 6b k 006B k lettre minuscule latine k
108 154 6c l 006C l lettre minuscule latine l
109 155 6d m 006D m
lettre minuscule latine m
110 156 6e n 006E n lettre minuscule latine n
111 157 6f o 006F o lettre minuscule latine o
112 160 70 p 0070 p lettre minuscule latine p
113 161 71 q 0071 q lettre minuscule latine q
114 162 72 r 0072 r lettre minuscule latine r
115 163 73 s 0073 s lettre minuscule latine s
116 164 74 t 0074 t lettre minuscule latine t
117 165 75 u 0075 u lettre minuscule latine u
118 166 76 v 0076 v lettre minuscule latine v
119 167 77 w 0077 w
lettre minuscule latine w
120 170 78 x 0078 x lettre minuscule latine x
121 171 79 y 0079 y lettre minuscule latine y
122 172 7a z 007A z lettre minuscule latine z
123 173 7b (! 007B { accolade gauche
124 174 7c !! 007C | barre verticale
125 175 7d !) 007D } accolade droite
126 176 7e ‘? 007E ~ tilde
127 177 7f DT 007F del suppression
128 200 80 PA 0080 pad caractère de
bourre
129 201 81 HO 0081 hop octet supérieur
prédé ni
130 202 82 BH 0082 bph arrêt permis ici
131 203 83 NH 0083 nbh aucun arrêt ici
132 204 84 IN 0084 ind index
133 205 85 NL 0085 nel à la ligne
59
Dec Oct Hex Mne UCS2 Kbd
AFRFUL-102-BPI_OCIL
134 206 86 SA 0086 ssa début de zone
sélectionnée
135 207 87 ES 0087 esa n de zone
sélectionnée
136 210 88 HS 0088 hts arrêt de tabulateur
horizontal
137 211 89 HJ 0089 htj tabulateur horizontal
avec justi cation
138 212 8a VS 008A vts arrêt de tabulateur
vertical
139 213 8b PD 008B pld interligne partiel
vers le bas
140 214 8c PU 008C plu interligne partiel
vers le haut
141 215 8d RI 008D ri index inversé
142 216 8e S2 008E ss2 remplacement
unique deux
143 217 8f S3 008F ss3 remplacement
unique trois
144 220 90 DC 0090 dcs chaîne de
commande d’appareil
145 221 91 P1 0091 pu1 usage privé un
146 222 92 P2 0092 pu2 usage privé deux
147 223 93 TS 0093 sts mise en mode
transmission
148 224 94 CC 0094 cch annulation du
caractère précédent
149 225 95 MW 0095 mw message en
attente
150 226 96 SG 0096 sga début de zone
protégée
151 227 97 EG 0097 ega n de zone
protégée
152 230 98 SS 0098 sos début de chaîne
60
Dec Oct Hex Mne UCS2 Kbd
AFRFUL-102-BPI_OCIL
153 231 99 GC 0099 sgci introducteur de
caractère graphique
unique
154 232 9a SC 009A sci introducteur de
caractère unique
155 233 9b CI 009B csi introducteur
de séquence de
commande
156 234 9c ST 009C st n de chaîne
157 235 9d OC 009D osc commande de
système d’exploitation
158 236 9e PM 009E pm message privé
159 237 9f AC 009F apc commande de
progiciel
160 240 a0 NS 00A0 /_ espace insécable
161 241 a1 0181 B[ lettre maj. latine B
crosse
162 242 a2 018A D[ lettre maj. latine D
crosse
163 243 a3 0194 G] lettre maj. latine
Gamma
164 244 a4 0198 K[ lettre maj. latine K
crosse
165 245 a5 01A4 P[ lettre maj. latine P
crosse
166 246 a6 01AC T[ lettre maj. latine T
crosse
167 247 a7 01A9 S] lettre maj. latine ESH
168 250 a8 019D N] lettre maj. latine N
hameçon (enj)
169 251 a9 014A N[ lettre maj. latine ENG
(Sami)
170 252 aa 0189 D] lettre maj. latine D
africain (edh)
171 253 ab << 00AB << guillemet angulaire
double vers la gauche
61
Dec Oct Hex Mne UCS2 Kbd
AFRFUL-102-BPI_OCIL
172 254 ac 0191 F] lettre maj. latine F
hameçon
173 255 ad -- 00AD \- tiret conditionnel (trait
d’union virtuel)
174 256 ae 01B3 Y[ lettre maj. latine Y
crosse
175 257 af 0193 G[ lettre maj. latine G
crosse
176 260 b0 DG 00B0 _DG symbole degré
177 261 b1 0253 b[ lettre min. latine b
crosse
178 262 b2 0257 d[ lettre min. latine d
crosse
179 263 b3 0263 g] lettre min. latine
gamma
180 264 b4 0199 k[ lettre min. latine k
crosse
181 265 b5 01A5 p[ lettre min. latine p
crosse
182 266 b6 01AD t[ lettre min. latine t
crosse
183 267 b7 0283 s] lettre min. latine esh
184 270 b8 0272 n] lettre min. latine n
hameçon à gauche
(enj)
185 271 b9 014B n[ lettre min. latine eng
(Sami)
186 272 ba 0256 d] lettre min. latine d
hameçon rétro exe
187 273 bb >> 00BB >> guillemet angulaire
double vers la droite
188 274 bc 0192 f] lettre min. latine f
hameçon
189 275 bd 0294 ?^ lettre latine coup de
glotte
62
Dec Oct Hex Mne UCS2 Kbd
AFRFUL-102-BPI_OCIL
190 276 be 01B4 y[ lettre min. latine y
crosse
191 277 bf 0260 g[ lettre min. latine g
crosse
192 300 c0 A! 00C0 A` lettre maj. latine A
accent grave
193 301 c1 A 00C1 A\’ lettre maj. latine A
accent aigu
194 302 c2 A> 00C2 A^ lettre maj. latine A
accent circon exe
195 303 c3 A? 00C3 A~ lettre maj. latine A tilde
196 304 c4 A: 00C4 lettre maj. latine A
tréma
197 305 c5 018E E< lettre maj. latine E
échi (schwa)
198 306 c6 AE 00C6 AE+ lettre maj. latine AE
(ligature
199 307 c7 C, 00C7 C\, lettre maj. latine C
cédille
200 310 c8 E! 00C8 E` lettre maj. latine E
accent grave
201 311 c9 E’ 00C9 E\’ lettre maj. latine E
accent aigu
202 312 ca E> 00CA E^ lettre maj. latine E
accent circon exe
203 313 cb E: 00CB lettre maj. latine E
tréma
204 314 cc I! 00CC I` lettre maj. latine I
accent grave
205 315 cd I‘ 00CD I\‘ lettre maj. latine I
accent aigu
206 316 ce I> 00CE I^ lettre maj. latine I
accent circon exe
207 317 cf I: 00CF lettre maj. latine I tréma
208 320 d0 0190 E[ lettre maj. latine E
ouvert
63
Dec Oct Hex Mne UCS2 Kbd
AFRFUL-102-BPI_OCIL
209 321 d1 N? 00D1 N~ lettre maj. latine N tilde
210 322 d2 O! 00D2 O` lettre maj. latine O
accent grave
211 323 d3 O’ 00D3 O\’ lettre maj. latine O
accent aigu
212 324 d4 O> 00D4 O^ lettre maj. latine O
accent circon exe
213 325 d5 O? 00D5 O~ lettre maj. latine O tilde
214 326 d6 O: 00D6 lettre maj. latine O
tréma
215 327 d7 0152 OE+ digramme soudé maj.
latin OE (ligature OE)
216 330 d8 0186 O[ lettre maj. latine O
ouvert
217 331 d9 U! 00D9 U` lettre maj. latine U
accent grave
218 332 da U’ 00DA U\’ lettre maj. latine U
accent aigu
219 333 db U> 00DB U^ lettre maj. latine U
accent circon exe
220 334 dc U: 00DC lettre maj. latine U
tréma
221 335 dd
018E
+0301
E<’ lettre maj. latine E
échi accent aigu
222 336 de
0186
+0301
O[‘ lettre maj. latine O
ouvert accent aigu
223 337 df 01B2 V[ lettre maj. latine V
crosse
224 340 e0 a! 00E0 a` lettre min. latine a
accent grave
225 341 e1 a’ 00E1 a\’ lettre min. latine a
accent aigu
226 342 e2 a> 00E2 a^ lettre min. latine a
accent circon exe
227 343 e3 a? 00E3 a~ lettre min. latine a tilde
64
Dec Oct Hex Mne UCS2 Kbd
AFRFUL-102-BPI_OCIL
228 344 e4 a: 00E4 a” lettre min. latine a
tréma
229 345 e5 0259 e< lettre min. latine schwa
(e culbuté)
230 346 e6 ae 00E6 ae+ lettre min. latine ae
231 347 e7 c, 00E7 c\, lettre min. latine c
cédille
232 350 e8 e! 00E8 e` lettre min. latine e
accent grave
233 351 e9 e’ 00E9 e\’ lettre min. latine e
accent aigu
234 352 ea e> 00EA e^ lettre min. latine e
accent circon exe
235 353 eb e: 00EB lettre min. latine e
tréma
236 354 ec i! 00EC i` lettre min. latine i
accent grave
237 355 ed i‘ 00ED i\‘ lettre min. latine i
accent aigu
238 356 ee i> 00EE i^ lettre min. latine i
accent circon exe
239 357 ef i: 00EF i“ lettre min. latine i tréma
240 360 f0 025B e[ lettre min. latine e
ouvert
241 361 f1 n? 00F1 n~ lettre min. latine n tilde
242 362 f2 o! 00F2 o` lettre min. latine o
accent grave
243 363 f3 o‘ 00F3 o\‘ lettre min. latine o
accent aigu
244 364 f4 o> 00F4 o^ lettre min. latine o
accent circon exe
245 365 f5 o? 00F5 o~ lettre min. latine o tilde
246 366 f6 o: 00F6 lettre min. latine o
tréma
65
Dec Oct Hex Mne UCS2 Kbd
AFRFUL-102-BPI_OCIL
247 367 f7 0153 oe+ digramme soudé min.
latin oe (ligature )
248 370 f8 0254 o[ lettre min. latine o
ouvert
249 371 f9 u! 00F9 u` lettre min. latine u
accent grave
250 372 fa u’ 00FA u\’ lettre min. latine u
accent aigu
251 373 fb u> 00FB u^ lettre min. latine u
accent circon exe
252 374 fc u: 00FC lettre min. latine u
tréma
253 375 fd
0259
+0301
e<’ lettre min. latine schwa
accent aigu
254 376 fe
0254
+0301
o[‘ lettre min. latine o
ouvert accent aigu
255 377 ff 028B v[ lettre min. latine v de
ronde
Annexe 2 : Jeux de caractères
AFRLIN
19
Les jeux de caractères africains afrlin permettent de couvrir les
alphabets du français, du lingala, du sahngo et du wolof. Le jeu de
caractères AFRLIN-104-BPI_OCIL est un jeu de caractères en ver-
sion encodée, utilisé pour l’af chage à l’écran des langues africaines
suivantes : le lingala, le sahngo, le wolof. Les noms alias acceptables
pour désigner ce jeu de caractères encodés sont afrlin104bpiocil,
lingala, sango, wolof ou lin.
Le jeu de caractères AFRLIN-105-BPI_OCIL est un jeu de caractères
en version translittérée, utilisé pour l’encodage au clavier des langues
africaines suivantes : le lingala, le sango, le wolof. Les noms alias
acceptables pour désigner ce jeu de caractères translittérés sont
afrlin105bpiocil, tlingala, tsango, twolof ou tlin. Pour chacun des 255
caractères présentés dans la liste plus bas, voici la signi cation de
chacune des colonnes :
Dec
indique la valeur décimale du caractère
Oct
indique la valeur octale du caractère
Hex
indique la valeur hexadécimale
du caractère
Mne
fournit le code mnémotechnique à deux
lettres de la norme RFC 1345
UCS2
indique la valeur UCS du caractère
Kbd
fournit la convention d’encodage
au clavier de ce caractère
AFRFUL-102-BPI_OCIL
donne le nom du caractère, si possible
en français, conformément à la norme
ISO 10646
19 Source : Progiciels BPI <http://www.progiciels-bpi.ca/tcao/apercu.html>.
68
Dec Oct Hex Mne UCS2 Kbd
AFRFUL-102-BPI_OCIL
0 000 00 NU 0000 nul nul
1 001 01 SH 0001 soh début d’en-tête
2 002 02 SX 0002 stx début de texte
3 003 03 EX 0003 etx n de texte
4 004 04 ET 0004 eot n de transmission
5 005 05 EQ 0005 enq demande
6 006 06 AK 0006 ack accusé de
réception positif
7 007 07 BL 0007 bel sonnerie
8 010 08 BS 0008 bs espace arrière
9 011 09 HT 0009 ht tabulation
horizontale
10 012 0a LF 000A lf interligne
11 013 0b VT 000B vt tabulation verticale
12 014 0c FF 000C ff page suivante
13 015 0d CR 000D cr retour de chariot
14 016 0e SO 000E so hors code
15 017 0f SI 000F si en code
16 020 10 DL 0010 dle échappement
transmission
17 021 11 D1 0011 dc1 commande
d’appareil un
18 022 12 D2 0012 dc2 commande
d’appareil deux
19 023 13 D3 0013 dc3 commande
d’appareil trois
20 024 14 D4 0014 dc4 commande
d’appareil quatre
21 025 15 NK 0015 nak accusé de
réception négatif
22 026 16 SY 0016 syn synchronisation
23 027 17 EB 0017 etb n de transmission
de bloc
69
Dec Oct Hex Mne UCS2 Kbd
AFRFUL-102-BPI_OCIL
24 030 18 CN 0018 can annulation
25 031 19 EM 0019 em n de support
26 032 1a SB 001A sub caractère de
substitution
27 033 1b EC 001B esc échappement
28 034 1c FS 001C is4 séparateur de
chier
29 035 1d GS 001D is3 séparateur de
groupe
30 036 1e RS 001E is2 séparateur d’article
31 037 1f US 001F is1 séparateur de
sous-article
32 040 20 SP 0020 <> espace
33 041 21 ! 0021 ! point d’exclamation
34 042 22 « 0022 « guillemet
35 043 23 Nb 0023 # dièse-symbole numéro
(croisillon)
36 044 24 DO 0024 $ symbole dollar
37 045 25 % 0025 % symbole pour cent
38 046 26 & 0026 & perluète
39 047 27 0027 apostrophe
40 050 28 ( 0028 ( parenthèse gauche
41 051 29 ) 0029 ) parenthèse droite
42 052 2a * 002A * astérisque
43 053 2b + 002B + signe plus
44 054 2c , 002C , virgule
45 055 2d - 002D - tiret-trait d’union, signe
moins
46 056 2e . 002E . point
47 057 2f / 002F / barre oblique
48 060 30 0 0030
0
chiffre zéro
70
Dec Oct Hex Mne UCS2 Kbd
AFRFUL-102-BPI_OCIL
49 061 31 1 0031 1 chiffre un
50 062 32 2 0032 2 chiffre deux
51 063 33 3 0033 3 chiffre trois
52 064 34 4 0034 4 chiffre quatre
53 065 35 5 0035 5 chiffre cinq
54 066 36 6 0036 6 chiffre six
55 067 37 7 0037 7 chiffre sept
56 070 38 8 0038 8 chiffre huit
57 071 39 9 0039 9 chiffre neuf
58 072 3a : 003A : deux-points
59 073 3b ; 003B ; point-virgule
60 074 3c < 003C < signe inférieur à
61 075 3d = 003D = signe égal à
62 076 3e > 003E > signe supérieur à
63 077 3f ? 003F ? point d’interrogation
64 100 40 At 0040 @ a commercial–arobase
65 101 41 A 0041 A
lettre majuscule latine A
66 102 42 B 0042 B
lettre majuscule latine B
67 103 43 C 0043 C
lettre majuscule latine C
68 104 44 D 0044 D
lettre majuscule latine D
69 105 45 E 0045 E
lettre majuscule latine E
70 106 46 F 0046 F
lettre majuscule latine F
71 107 47 G 0047 G
lettre majuscule latine G
72 110 48 H 0048 H
lettre majuscule latine H
73 111 49 I 0049 I
lettre majuscule latine I
74 112 4a J 004A J
lettre majuscule latine J
75 113 4b K 004B K
lettre majuscule latine K
76 114 4c L 004C L
lettre majuscule latine L
77 115 4d M 004D M
lettre majuscule latine M
71
Dec Oct Hex Mne UCS2 Kbd
AFRFUL-102-BPI_OCIL
78 116 4e N 004E N
lettre majuscule latine N
79 117 4f O 004F O
lettre majuscule latine O
80 120 50 P 0050 P
lettre majuscule latine P
81 121 51 Q 0051 Q
lettre majuscule latine Q
82 122 52 R 0052 R
lettre majuscule latine R
83 123 53 S 0053 S
lettre majuscule latine S
84 124 54 T 0054 T
lettre majuscule latine T
85 125 55 U 0055 U
lettre majuscule latine U
86 126 56 V 0056 V
lettre majuscule latine V
87 127 57 W 0057 W
lettre majuscule latine W
88 130 58 X 0058 X
lettre majuscule latine X
89 131 59 Y 0059 Y
lettre majuscule latine Y
90 132 5a Z 005A Z
lettre majuscule latine Z
91 133 5b <( 005B [ crochet gauche
92 134 5c // 005C \ barre oblique inversée
93 135 5d )> 005D ] crochet droit
94 136 5e ‘> 005E ^ accent circon exe
95 137 5f _ 005F _ trait bas
96 140 60 ‘! 0060 ` accent grave
97 141 61 a 0061 a
lettre minuscule latine a
98 142 62 b 0062 b
lettre minuscule latine b
99 143 63 c 0063 c
lettre minuscule latine c
100 144 64 d 0064 d
lettre minuscule latine d
101 145 65 e 0065 e
lettre minuscule latine e
102 146 66 f 0066 f lettre minuscule latine f
103 147 67 g 0067 g
lettre minuscule latine g
104 150 68 h 0068 h
lettre minuscule latine h
105 151 69 i 0069 i
lettre minuscule latine i
106 152 6a j 006A j
lettre minuscule latine j
72
Dec Oct Hex Mne UCS2 Kbd
AFRFUL-102-BPI_OCIL
107 153 6b k 006B k
lettre minuscule latine k
108 154 6c l 006C l
lettre minuscule latine l
109 155 6d m 006D m
lettre minuscule latine m
110 156 6e n 006E n
lettre minuscule latine n
111 157 6f o 006F o
lettre minuscule latine o
112 160 70 p 0070 p
lettre minuscule latine p
113 161 71 q 0071 q
lettre minuscule latine q
114 162 72 r 0072 r
lettre minuscule latine r
115 163 73 s 0073 s
lettre minuscule latine s
116 164 74 t 0074 t
lettre minuscule latine t
117 165 75 u 0075 u
lettre minuscule latine u
118 166 76 v 0076 v
lettre minuscule latine v
119 167 77 w 0077 w
lettre minuscule latine w
120 170 78 x 0078 x
lettre minuscule latine x
121 171 79 y 0079 y
lettre minuscule latine y
122 172 7a z 007A z
lettre minuscule latine z
123 173 7b (! 007B { accolade gauche
124 174 7c !! 007C | barre verticale
125 175 7d !) 007D } accolade droite
126 176 7e ‘? 007E ~ tilde
127 177 7f DT 007F del suppression
128 200 80 PA 0080 pad caractère de
bourre
129 201 81 HO 0081 hop octet supérieur
prédé ni
130 202 82 BH 0082 bph arrêt permis ici
131 203 83 NH 0083 nbh aucun arrêt ici
132 204 84 IN 0084 ind index
133 205 85 NL 0085 nel à la ligne
73
Dec Oct Hex Mne UCS2 Kbd
AFRFUL-102-BPI_OCIL
134 206 86 SA 0086 ssa début de zone
sélectionnée
135 207 87 ES 0087 esa n de zone
sélectionnée
136 210 88 HS 0088 hts arrêt de tabulateur
horizontal
138 212 8a VS 008A vts arrêt de tabulateur
vertical
139 213 8b PD 008B pld interligne partiel
vers le bas
140 214 8c PU 008C plu interligne partiel
vers le haut
141 215 8d RI 008D ri index inversé
142 216 8e S2 008E ss2 remplacement
unique deux
143 217 8f S3 008F ss3 remplacement
unique trois
144 220 90 DC 0090 dcs chaîne de
commande d’appareil
145 221 91 P1 0091 pu1 usage privé un
146 222 92 P2 0092 pu2 usage privé deux
147 223 93 TS 0093 sts mise en mode
transmission
148 224 94 CC 0094 cch annulation du
caractère précédent
149 225 95 MW 0095 mw message en
attente
150 226 96 SG 0096 sga début de zone
protégée
151 227 97 EG 0097 ega n de zone
protégée
152 230 98 SS 0098 sos début de chaîne
153 231 99 GC 0099 sgci introducteur de
caractère graphique
unique
74
Dec Oct Hex Mne UCS2 Kbd
AFRFUL-102-BPI_OCIL
154 232 9a SC 009A sci introducteur de
caractère unique
155 233 9b CI 009B csi introducteur
de séquence de
commande
156 234 9c ST 009C st n de chaîne
157 235 9d OC 009D osc commande de
système d’exploitation
158 236 9e PM 009E pm message privé
159 237 9f AC 009F apc commande de
progiciel
160 240 a0 NS 00A0 /_ espace insécable
161 241 a1
0190
+0300
E[` lettre maj. latine E
ouvert accent grave
162 242 a2
0190
+0301
E[‘ lettre maj. latine E
ouvert accent aigu
163 243 a3 0
190
+0302
E[^ lettre maj. latine
E ouvert accent
circon exe
164 244 a4
0190
+030C
E[\v lettre maj. latine E
ouvert caron
165 245 a5
0186
+0300
O[` lettre maj. latine O
ouvert accent grave
166 246 a6
0186
+0301
O[‘ lettre maj. latine O
ouvert accent aigu
167 247 a7
0186
+0302
O[^ lettre maj. latine
O ouvert accent
circon exe
168 250 a8 019D N] lettre maj. latine N
hameçon (ENJ)
169 251 a9 014A N[ lettre maj. latine ENG
(Sami)
170 252 aa
004E
+0302
N^ lettre maj. latine N
accent circon exe
171 253 ab << 00AB << guillemet gauche
75
Dec Oct Hex Mne UCS2 Kbd
AFRFUL-102-BPI_OCIL
172 254 ac
004E
+0308
lettre maj. latine N
tréma
173 255 ad -- 00AD \- trait d’union virtuel (tiret
conditionnel)
174 256 ae 01B3 Y[ lettre maj. latine Y
crosse
175 257 af
0186
+030C
O[\v lettre maj. latine O
ouvert caron
176 260 b0 00B0 _DG symbole degré
177 261 b1
025B
+0300
e[` lettre min. latine e
ouvert accent grave
178 262 b2
025B
+0301
e[‘ lettre min. latine e
ouvert accent aigu
179 263 b3
025B
+0302
e[^ lettre min. latine
e ouvert accent
circon exe
180 264 b4
025B
+030C
e[\v lettre min. latine e
ouvert caron
181 265 b5
0254
+0300
o[` lettre min. latine o
ouvert accent grave
182 266 b6
0254
+0301
o[‘ lettre min. latine o
ouvert accent aigu
183 267 b7 0
254
+0302
o[^ lettre min. latine o
ouvert circon exe
184 270 b8 0272 n] lettre min. latine n
hameçon à gauche
(enj)
185 271 b9 014B n[ lettre min. latine eng
(Sami)
186 272 ba
006E
+0302
n^ lettre min. latine n
circon exe
187 273 bb >> 00BB >> guillemet droit
188 274 bc
006E
+0308
lettre min. latine n
tréma
189 275 bd 0294 ?^ lettre latine coup de
glotte
76
Dec Oct Hex Mne UCS2 Kbd
AFRFUL-102-BPI_OCIL
190 276 be 01B4 y[ lettre minuscule latine
y crosse
191 277 bf
0254
+030C
o[\v lettre min. latine o
ouvert caron
192 300 c0 A! 00C0 A` lettre maj. latine A
accent grave
193 301 c1 A 00C1 A\’ lettre maj. latine A
accent aigu
194 302 c2 A> 00C2 A^ lettre maj. latine A
accent circon exe
195 303 c3 01CD A\v lettre maj. latine A
caron
196 304 c4 A: 00C4 lettre maj. latine A
tréma
197 305 c5 018E E< lettre maj. latine E
échi
198 306 c6 AE 00C6 AE+ lettre maj. latine AE
(ligature)
199 307 c7 C, 00C7 C\, lettre maj. latine C
cédille
200 310 c8 E! 00C8 E` lettre maj. latine E
accent grave
201 311 c9 E’ 00C9 E\’ lettre maj. latine E
accent aigu
202 312 ca E> 00CA E^ lettre maj. latine E
accent circon exe
203 313 cb E: 00CB lettre maj. latine E
tréma
204 314 cc I! 00CC I` lettre maj. latine I
accent grave
205 315 cd I‘ 00CD I\‘ lettre maj. latine I
accent aigu
206 316 ce I> 00CE I^ lettre maj. latine I
accent circon exe
207 317 cf I: 00CF lettre maj. latine I tréma
77
Dec Oct Hex Mne UCS2 Kbd
AFRFUL-102-BPI_OCIL
208 320 d0 0190 lettre maj. latine E
ouvert
209 321 d1 N? 00D1 N~ lettre maj. latine N tilde
210 322 d2 O! 00D2 O` lettre maj. latine O
accent grave
211 323 d3 O’ 00D3 O\’ lettre maj. latine O
accent aigu
212 324 d4 O> 00D4 O^ lettre maj. latine O
accent circon exe
213 325 d5 O? 01D1 O\v lettre maj. latine O
caron
214 326 d6 O: 00D6 O” lettre maj. latine O
tréma
215 327 d7 0152 OE+ digramme soudé maj.
latin OE (ligature OE)
216 330 d8 0186 O[ lettre maj. latine O
ouvert
217 331 d9 U! 00D9 U` lettre maj. latine U
accent grave
218 332 da U’ 00DA U\’ lettre maj. latine U
accent aigu
219 333 db U> 00DB U^ lettre maj. latine U
accent circon exe
220 334 dc U: 00DC lettre maj. latine U
tréma
221 335 dd 011A E\v lettre maj. latine E
caron
222 336 de 01CF I\v lettre maj. latine I caron
223 337 df 01D3 U\v lettre maj. latine U
caron
224 340 e0 a! 00E0 a` lettre min. latine a
accent grave
225 341 e1 a’ 00E1 a\’ lettre min. latine a
accent aigu
226 342 e2 a> 00E2 a^ lettre min. latine a
accent circon exe
78
Dec Oct Hex Mne UCS2 Kbd
AFRFUL-102-BPI_OCIL
227 343 e3 01CE a\v lettre min. latine a
caron
228 344 e4 a: 00E4 lettre min. latine a
tréma
229 345 e5 0259 e< lettre minuscule latine
schwa (e culbuté)
230 346 e6 ae 00E6 ae+ lettre min. latine ae
(ligature ae)
231 347 e7 c, 00E7 c\, lettre min. latine c
cédille
232 350 e8 e! 00E8 e` lettre min. latine e
accent grave
233 351 e9 e’ 00E9 e\’ lettre min. latine e
accent aigu
234 352 ea e> 00EA e^ lettre min. latine e
accent circon exe
235 353 eb e: 00EB lettre min. latine e
tréma
236 354 ec i! 00EC i` lettre min. latine i
accent grave
237 355 ed i‘ 00ED i\‘ lettre min. latine i
accent aigu
238 356 ee i> 00EE i^ lettre min. latine i
accent circon exe
239 357 ef i: 00EF i“ lettre min. latine i tréma
240 360 f0 025B e[ lettre min. latine e
ouvert
241 361 f1 n? 00F1 n~ lettre min. latine n tilde
242 362 f2 o! 00F2 o` lettre min. latine o
accent grave
243 363 f3 o‘ 00F3 o\‘ lettre min. latine o
accent aigu
244 364 f4 o> 00F4 o^ lettre min. latine o
accent circon exe
245 365 f5 01D2 o\v lettre min. latine o
caron
79
Dec Oct Hex Mne UCS2 Kbd
AFRFUL-102-BPI_OCIL
246 366 f6 o: 00F6 lettre min. latine o
tréma
247 367 f7 0153 oe+ digramme soudé min.
latin oe (ligature œ)
248 370 f8 0254 o[ lettre min. latine o
ouvert
249 371 f9 u! 00F9 u` lettre min. latine u
accent grave
250 372 fa u’ 00FA u\’ lettre min. latine u
accent aigu
251 373 fb u> 00FB u^ lettre min. latine u
accent circon exe
252 374 fc u: 00FC lettre min. latine u
tréma
253 375 fd 011B e\v lettre min. latine e
caron
254 376 fe 01D0 i\v lettre min. latine i caron
255 377 ff 01D4 u\v lettre min. latine u
caron
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