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Langue Française (InaLF)
Traité de lasolution des équations nuriques de tous les degrés...
[Document électronique] / par J.-L. Lagrange
pXXI
La solution de tout problème déterminé se réduit, en dernière
analyse, à la résolution d' une ou de plusieurs équations, dont
les coefficiens sont donnés en nombres, et qu' on peut appeler
équations numériques . Il est donc important d' avoir des
méthodes pour résoudre complètement ces équations, de quelque
degré qu' elles soient. Celle que l' on trouve dans le recueil
des mémoires de l' académie de Berlin pour l' année 1767, est
la seule qui offre des moyens directs et sûrs de découvrir toutes
les racines tant réelles qu' imaginaires d' une équation
numérique donnée, et d' approcher le plus rapidement et aussi
près que l' on veut de chacune de ces racines. On a réuni dans le
présent traité le mémoire qui contient cette méthode, et les
additions qui ont paru dans le volume desmoires de la même
académie, pour l' année 1768. Et pour rendre ce traité plus
intéressant, on y a joint plusieurs notes, dont les deux
dernières paraissent pour la première fois dans cette nouvelle
édition. Ces notes contiennent des recherches sur les principaux
points de la théorie des équations algébriques. Il faut bien
distinguer la résolution des équations numériques de ce qu' on
appelle en algèbre lasolution générale des équations. La
première est, à proprement parler, une opération arithmétique,
fondée à la vérité sur les principes généraux de la théorie des
équations, mais dont les résultats ne sont que des nombres, où l'
on ne reconnaît plus les premiers
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nombres qui ont servi d' élémens, et qui ne conservent aucune
trace des différentes opérations particulières qui les ont
produits. L' extraction des racines carrées et cubiques est l'
opération la plus simple de ce genre ; c' est la solution des
équations numériques du second et du troisième degré, dans
lesquelles tous les termes intermédiaires manquent. Aussi
conviendrait-il de donner dans l' arithmétique les règles de la
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solution des équations numériques, sauf à renvoyer à l' algèbre
la monstration de celles qui dépendent de la théorie générale
des équations. Newton a appelé l' algèbre arithmétique
universelle . Cette dénomination est exacte à quelques égards ;
mais elle ne fait pas assez connaître la véritable différence qui
se trouve entre l' arithmétique et l' algèbre. Le caractère
essentiel de celle-ci consiste en ce que les résultats de ses
opérations ne donnent pas les valeurs individuelles des quantités
qu' on cherche, comme ceux des opérations arithmétiques ou des
constructionsométriques, mais représentent seulement les
opérations, soit arithmétiques ou géométriques qu' il faudra
faire sur les premières quantités données pour obtenir les
valeurs cherchées ; je dis arithmétiques ouométriques, car on
connaît depuis Viète les constructions géométriques par
lesquelles on peut faire sur les lignes les mêmes opérations que
l' on fait en arithmétique sur les nombres. L' algèbre plane pour
ainsi dire également sur l' arithmétique et sur la géométrie ;
son objet n' est pas de trouver les valeurs mêmes des quantités
cherchées, mais le système d' opérations à faire sur les
quantités données pour en déduire les valeurs des quantités qu'
on cherche, d' après les conditions du problème. Le tableau de
ces opérations représentées par les caractères algébriques, est
ce qu' on nomme en algèbre une formule ; et lorsqu' une quantité
dépend d' autres quantités, de manière qu' elle peut être
exprimée par une formule qui contient ces quantités, on dit alors
qu' elle est une fonction de ces mêmes quantités. L' algèbre,
prise dans le sens le plus étendu, est l' art determiner les
inconnues par des fonctions des quantités connues, ou qu' on
regarde comme connues ; et la résolution générale des équations
consiste à trouver pour toutes les équations d' un même degré,
les fonctions des coefficiens de ces équations qui peuvent en
représenter toutes les racines. On n' a pu jusqu' à présent
trouver ces fonctions que pour les équations du second, du
troisième et du quatrième degré ; mais quoique ces fonctions
expriment généralement toutes les racines des équations de ces
mes degrés, elles se présentent néanmoins, dès le troisième
degré, sous une forme telle qu' il est impossible d' en tirer les
valeurs numériques des racines par la simple substitution de
celles des coefficiens, dans les cas mêmestoutes les racines
sont essentiellement réelles ; c' est cette difficulté que les
analystes désignent par le nom de cas irréductible ; elle aurait
lieu à plus forte raison dans les équations des degrés supérieurs
, s' il était possible de les résoudre par des formules générales
. Heureusement on a trouvé le moyen de la vaincre dans le
troisième et le quatrième degré, par la considération de la
trisection des angles, et par le secours des tables
trigonométriques ; mais ce moyen, qui dépend de la division des
angles, n' est applicable dans les degrés plus élevés qu' à une
classe d' équations très limitée ; et l' on peut assurer d'
avance que quand même on parviendrait à résoudre généralement le
cinquième degré et les suivans, on n' aurait par là que des
formules algébriques, précieuses en elles-mêmes, mais très peu
utiles pour la résolution effective et nurique des équations
desmes degrés, et qui, par conséquent, ne
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dispenseraient pas d' avoir recours auxthodes arithmétiques
qui sont l' objet de ce traité. Viète est le premier qui se
soit occupé de la résolution des équations numériques d' un degré
quelconque. Il fait voir, dans le traité De Numerosa
Potestatum Adfectarum Resolutione, comment on peut résoudre
plusieurs équations de ce genre par des opérations analogues à
celles qui servent à extraire les racines des nombres. Harriot
, Ougtred, Pell, etc., ont cherché à faciliter la pratique de
cette méthode, en donnant des règles particulières pour diminuer
les tâtonnemens, suivant les différens cas qui ont lieu dans les
équations relativement aux signes de leurs termes. Mais la
multitude des opérations qu' elle demande, et l' incertitude du
succès dans un grand nombre de cas, l' ont fait abandonner
entièrement. En effet, il est aisé de se convaincre qu' elle ne
peut réussir d' une manière certaine, que pour les équations dont
tous les termes ont le même signe, à l' exception du dernier tout
connu ; car alors ce terme devant être égal à la somme de tous
les autres, on peut, par des tâtonnemens limités et réglés,
trouver successivement tous les chiffres de la valeur de l'
inconnue, jusqu' au degré de précision qu' on aura fixé. Dans
tous les autres cas, les tâtonnemens deviendront plus ou moins
incertains, à cause des termes soustractifs. Il faudrait donc,
pour l' emploi de cette méthode, qu' on pût par une préparation
préliminaire, réduire toutes les équations à cette forme. Nous
prouverons, dans une des notes, que cette réduction est toujours
possible ; pourvu qu' on ait deux limites d' une racine, l' une
en plus, l' autre en
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moins, et qui soient telles que toutes les autres racines, ainsi
que les parties réelles des racines imaginaires, s' il y en a,
tombent hors de ces limites. Mais la difficulté de trouver ces
limites est elle-me aussi grande, et peut être quelquefois plus
grande que celle de résoudre l' équation. à la méthode de
Viète a succelle de Newton , qui n' est proprement
qu' une méthode d' approximation, puisqu' elle suppose que l' on
ait déjà la valeur de la racine qu' on cherche, à une quantité
près moindre que sa dixième partie ; alors on substitue cette
valeur plus une nouvelle inconnue à l' inconnue de l' équation
proposée, et l' on a une seconde équation dont la racine est ce
qui reste à ajouter à la première valeur pour avoir la valeur
exacte de la racine cherchée ; mais, à cause de la petitesse
supposée de ce reste, on néglige, dans la nouvelle équation, le
carré et les puissances plus hautes de l' inconnue ; et l'
équation étant ainsi rabaissée au premier degré, on a sur-le-
champ la valeur de l' inconnue. Cette valeur ne sera encore qu'
approchée ; mais on pourra s' en servir pour en trouver une autre
plus exacte, en faisant sur la seconde équation la même opération
que sur la première, et ainsi de suite. De cette manière, on
trouve à chaque opération une nouvelle quantité à ajouter ou à
retrancher de la valeur déjà trouvée, et on a la racine d' autant
plus exacte, qu' on pousse le calcul plus loin. Telle est la
thode que l' on emploie communément pour résoudre les équations
numériques ; mais elle ne sert, comme l' on voit, que pour celles
qui sont déjà à peu près résolues. De plus, elle n' est pas
toujours sûre ; car en négligeant à chaque opération des termes
dont on ne connaît pas la valeur, il est impossible de juger du
degré d' exactitude de chaque nouvelle correction ; et il peut
arriver, dans les équations qui ont des racines presque égales,
que la série soit très peu
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convergente, ou qu' elle devienne même divergente après avoir été
convergente. Enfin, elle a encore l' inconvénient de ne donner
que des valeurs approchées des racines mêmes qui peuvent être
exprimées exactement en nombres, et de laisser par conséquent en
doute si elles sont commensurables ou non. Le problème qu' on
doit se proposer dans cette partie de l' analyse, est celui-ci :
étant donnée une équation numérique sans aucune notion
préalable de la grandeur ni de l' esce de ses racines,
trouver la valeur numérique exacte, s' il est possible, ou
aussi approchée qu' on voudra de chacune de ses racines . Ce
problème n' avait pas encore été résolu ; il fait l' objet des
recherches suivantes. Depuis la première édition de cet ouvrage,
il a paru différentes méthodes pour lasolution des équations
numériques ; mais la solution rigoureuse du problème dont il s'
agit, est restée au même pointje l' avais portée ; et jusqu'
ici on n' a rien trouvé qui puisse dispenser dans tous les cas de
la recherche d' une limite moindre que la plus petite différence
entre les racines, ou qui soit préférable aux moyens donnés dans
la note Iv, pour faciliter cette recherche.
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méthode pour trouver, dans une équation numérique quelconque,
la valeur entière la plus approchée de chacune de ses racines
elles. 1 théorème I. si l' on a une équation
quelconque, et que l' on connaisse deux nombres tels qu' étant
substitués successivement à la place de l' inconnue de cette
équation, ils donnent des résultats de signes contraires, l'
équation aura nécessairement au moins une racine réelle dont la
valeur sera entre ces deux nombres. Ce théorème est connu depuis
long-temps, et l' on a coutume de le démontrer par la théorie des
lignes courbes ; mais on peut aussi le démontrer directement par
la théorie des équations, en cette sorte. Soit X l' inconnue de
l' équation, et (..) , etc., ses racines, l' équation se réduira,
comme l' on sait, à cette forme (..) .
p2
Or, soient Petq les nombres qui, substitués par X, donneront
des résultats de signes contraires, il faudra donc que ces deux
quantités (..) soient de signes différens ; par conséquent, il
faudra qu' il y ait au moins deux facteurs correspondans, comme
, qui soient de signes contraires : donc il y aura au moins une
des racines de l' équation, comme (..) , qui sera entre les nombres
Petq, c' est-à-dire plus petite que le plus grand de ces deux
nombres, et plus grande que le plus petit d' entre eux ; donc
cette racine sera nécessairement réelle. 2 corollaire I.
donc si les nombres Petq ne diffèrent l' un de l' autre que de
l' unité, ou d' une quantité moindre que l' unité, le plus petit
de ces nombres, s' il est entier, ou le nombre entier qui sera
immédiatement moindre que le plus petit de ces deux nombres, s'
il n' est pas entier, sera la valeur entière la plus approchée d'
une des racines de l' équation. Si la différence entre Petq est
plus grande que l' unité, alors nommant (..) , etc., les nombres
entiers qui tombent entre Petq, il est clair que, si l' on
substitue successivement à la place de l' inconnue les nombres
, etc. Q, on trouvera nécessairement deux substitutions
consécutives qui donneront des résultats de signes différens ;
donc, puisque les nombres qui donneront ces deux résultats ne
diffèrent entre eux que de l' unité, on trouvera, comme ci-dessus
, la valeur entière la plus approchée d' une des racines de l'
équation. 3 corollaire 2. toute équation dont le dernier
terme estgatif, en supposant le premier positif, a
nécessairement une racine réelle positive, dont on pourra trouver
la valeur entière la plus approchée, en substituant à la place de
l' inconnue les nombres 0, 1, 2, 3, etc., jusqu' à ce que
l' on rencontre deux substitutions qui donnent des résultats de
signes contraires. Car, en supposant le premier terme Xm, et le
dernier (..) (H étant un nombre positif), on aura, en faisant (..)
, le résultat négatif (..) ; donc on aura ici (..) ; donc les
nombres entiers intermédiaires seront tous les nombres naturels
1, 2, 3, etc., donc, etc. (Coroll Préc.)
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de là on voit, 1 que toute équation d' un degré impair, dont le
dernier terme est négatif, a nécessairement une racine réelle
positive. 2 que toute équation d' un degré impair, dont le
dernier terme est positif, a nécessairement une racine réelle
négative ; car, en changeant (..) , le premier terme de l' équation
deviendra négatif : donc, changeant tous les signes pour rendre
de nouveau le premier terme positif, le dernier deviendra négatif
: donc l' équation aura alors une racine réelle positive ; par
conséquent l' équation primitive aura une racine réellegative.
3 que toute équation d' un degré pair, dont le dernier terme est
négatif, a nécessairement deux racines réelles, l' une positive
et l' autre négative ; car, premièrement, elle aura une racine
réelle positive ; ensuite, comme en changeant (..) , le premier
terme demeure positif, la transformée aura aussi une racine
réelle positive : donc l' équation primitive en aura une réelle
et négative. 4 remarque. comme on peut toujours changer les
racines négatives d' une équation quelconque en positives, en
changeant seulement le signe de l' inconnue, nous ne
considèrerons dans la suite, pour plus de simplicité, que les
racines positives ; ainsi, quand il s' agira d' examiner les
racines d' une équation donnée, on considèrera d' abord les
racines positives de cette équation, ensuite on y changera les
signes de tous les termes où l' inconnue se trouvera élevée à une
puissance impaire, et on considèrera de me les racines
positives de cette nouvelle équation ; ces racines, prises en
moins, seront les racines négatives de la proposée. 5
théorème Ii. si dans une équation quelconque, qui a une ou
plusieurs racines réelles et inégales, on substitue
successivement à la place de l' inconnue deux nombres, dont l' un
soit plus grand et dont l' autre soit plus petit que l' une de
ces racines, et qui diffèrent en même temps l' un de l' autre d'
une quantité moindre que la différence entre cette racine et
chacune des autres racineselles de l' équation, ces deux
substitutions donneront nécessairement deuxsultats de signes
contraires.
p12
13 scholie 2. ayant donc trouvé la limite L de l'
équation (F), et pris K égal ou immédiatement plus grand que
, on fera
p13
, et on substituera successivement dans l' équation proposée, à
la place de l' inconnue, les nombres (..) , etc. ; les résultats
venant de ces substitutions, formeront une série dans laquelle il
y aura autant de variations de signe que l' équation proposée
contiendra de racines réelles positives et inégales, et, de plus,
chacune de ces racines se trouvera entre les deux nombres qui
auront donné des résultats consécutifs de signes différens ; de
sorte que si les nombres (..) donnent des résultats de signe
contraire, il y aura une racine entre (..) ; par conséquent, le
nombre entier qui approchera le plus de (..) sera la valeur
entière approchée de cette racine (N 2). Ainsi l' on reconnaîtra
par ce moyen, non-seulement le nombre des racines positives et
inégales de l' équation proposée, mais encore la valeur entière
approchée de chacune de ces racines. Au reste, il est clair que
si l' on trouvait un ou plusieurs résultats égaux à zéro, les
nombres qui auraient donné ces résultats seraient des racines
exactes de l' équation proposée. Pour faciliter et abréger ce
calcul, on fera encore les remarques suivantes : 1 si l' on
cherche par les méthodes des numéros précédens la limite des
racines positives de l' équation proposée, il est clair qu' il
sera inutile d' y substituer à la place de l' inconnue des
nombres plus grands que cette limite. En effet, il est facile de
voir qu' en substituant des nombres plus grands que cette limite,
on aura toujours nécessairement des résultats positifs. Ainsi,
nommant (..) la limite dont il s' agit, le nombre des
substitutions à faire sera égal à (..) , et par conséquent toujours
limité. En général, sans chercher la limite (..) , il suffira de
pousser les substitutions jusqu' à ce que le premier terme de l'
équation ou la somme des premiers termes, s' il y en a plusieurs
consécutifs avec le même signe (..) , soit égale ou plus grande que
la somme de tous les termes négatifs ; car il est facile de
prouver, par la méthode du N 7, qu' en donnant à l' inconnue des
valeurs plus grandes, on aura toujours à l' infini des résultats
positifs.
p14
2 au lieu de substituer à la place de l' inconnue X les
fractions (..) , etc., on y mettra d' abord (..) à la place de X,
ou, ce qui revient au même, on multipliera le coefficient du
second terme par K, celui du troisième terme par K, et ainsi
des autres ; et on substituera ensuite à la place de X les
nombres naturels 0, 1, 2, 3, etc. Jusqu' à la limite de
cette équation, ou bien jusqu' à ce que le premier terme ou la
somme des premiers, quand il y en a plusieurs consécutifs avec le
me signe, soit égale ou plus grande que la somme des négatifs ;
par ce moyen, les résultats seront tous des nombres entiers, et
les racines de l' équation proposée se trouveront nécessairement
entre les nombres consécutifs qui donneront des résultats de
signes contraires, ces nombres étant divisés par K, comme nous
l' avons vu plus haut. 3 soit M le degré de l' équation dans
laquelle il s' agit de substituer successivement les nombres
naturels 0, 1, 2, 3, etc., je dis que, dès que l' on aura
trouvé les (..) premiers résultats, c' est-à-dire ceux qui
pondent à (..) 0, 1, 2, etc., M, on pourra trouver tous
les suivans par la seule addition. Pour cela, il n' y aura qu' à
chercher les différences des résultats trouvés, lesquelles seront
au nombre de M, ensuite les différences de ces différences,
lesquelles ne seront plus qu' au nombre de (..) , et ainsi de suite
jusqu' à la différence (..) . Cette dernière différence sera
nécessairement constante, parce que l' exposant de la plus haute
puissance de l' inconnue est M ; ainsi on pourra continuer la
suite des différences (..) aussi loin qu' on voudra, enpétant
seulement la même différence trouvée ; ensuite, par le moyen de
cette suite, on pourra, par la simple addition, continuer celle
des différences (..) , et à l' aide de celle-ci, on pourra
continuer de même la suite des différences (..) , et ainsi de suite
, jusqu' à ce que l' on arrive à la première suite, qui sera
celle des résultats cherchés. Il est bon d' observer ici que si
les termes correspondans des différentes suites dont nous parlons
étaient tous positifs, les termes suivans dans chaque suite
seraient tous aussi positifs. Or, puisque la dernière différence
est toujours positive, il est clair qu' on parviendra
nécessairement dans chaque suite à des termes tous positifs ;
ainsi il suffira de continuer toutes ces suites jusqu' à ce que
leurs termes correspondans
p15
soient devenus tous positifs, parce qu' alors on sera sûr que la
rie des résultats, continuée aussi loin qu' on voudra, sera
toujours positive, et que, par conséquent, elle ne contiendra
plus aucune variation de signe. Pour éclaircir ceci par un
exemple, soit proposée l' équation (..) ; on trouvera d' abord que
les résultats qui répondent à (..) , d' où l' on tirera les
différences premières (..) , les différences secondes 6, 12, et
la différence troisième 6 ; ainsi on formera les quatre séries
suivantes : (..) ; dont la loi est que chaque terme est égal à la
somme du terme précédent de la même rie, et de celui qui y est
au-dessus dans la série précédente ; de sorte qu' il est très
facile de continuer ces séries aussi loin qu' on voudra. La
dernière de ces quatre séries sera, comme l' on voit, celle des
sultats qui viennent de la substitution des nombres naturels
0, 1, 2, etc. à la place de X dans l' équation proposée ; et
comme les termes de la septième colonne, savoir : 6, 42, 64
, 27, sont tous positifs, il s' ensuit que les termes suivans
seront tous aussi positifs ; de sorte que la série des résultats,
continuée aussi loin qu' on voudra, n' aura plus aucune variation
de signe. 14 remarque. on avait déjà remarqque l' on
pouvait trouver la valeur approchée de toutes les racines réelles
et inégales d' une équation quelconque, en y substituant
successivement à la place de l' inconnue différens nombres en
progression arithmétique ; mais cette remarque ne pouvait pas
être d' une grande utilité, faute d' avoir une méthode pour
déterminer la progression que l' on doit employer dans chaque cas
, en sorte que l' on soit assuré qu' elle fasse connaître toutes
les racines réelles et inégales de l' équation proposée. Nous en
sommes heureusement venus à bout à l' aide du problème du N 8,
et nous
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verrons encore ci-après d' autres usages de ce même problème par
rapport aux racines égales et imaginaires. Au reste, la recherche
de la quantité (..) (N 11) ne serait point nécessaire si l'
équation proposée n' avait que des racineselles ; mais les
conditions par lesquelles on peut reconnaître d' avance la
réalité de toutes les racines, lorsqu' elle a lieu dans une
équation donnée,pendent de l' équation même des différences,
ou de formules équivalentes. (voyez la note Viii.)
p48
46 on voit, par ce que nous venons de dire, que le cas dont il
s' agit doit avoir lieu toutes les fois que, dans la suite des
équations transformées (..) , il s' en trouvera deux qui
p49
auront les mêmes racines ; car si la racine Z, par exemple, de
l' équation (C) était la même que la racine X de l' équation (
A), on aurait (..) , ce qui est le cas que nous avons examiné ci-
dessus, et ainsi des autres. Donc, quand on voit que, dans une
fraction continue, certains nombres reviennent dans le même ordre
, alors pour s' assurer si la fraction doit être réellement
périodique à l' infini, il n' y aura qu' à examiner si les
racines des deux équations qui ont la même valeur entière
approchée sont parfaitement égales, c' est-à-dire si ces deux
équations ont une racine commune ; ce qu' on reconnaîtra aisément
en cherchant leur plus grand commun diviseur, lequel doit
nécessairement renfermer toutes les racines communes aux deux
équations, s' il y en a : or, comme nous avons vu que toute
fraction continue périodique se réduit à la racine d' une
équation du second degré, il s' ensuit que le plus grand diviseur
commun dont nous parlons sera nécessairement du second degré.
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