si l' on considère ce qui se passe à gauche du piston et si on
suppose que le mouvement de celui-ci s' effectue d' abord de
gauche à droite : pendant l' aller : I admission 2 détente 3
échappement anticipé ; pendant le retour : 4 échappement 5
compression 6 admission anticipée. 228 distribution de la
vapeur par tiroir et par soupapes. -il est évident que la durée
de chacune de ces périodes influe sur la valeur du rendement de
la machine. Ainsi l' échappement anticipé et l' admission
anticipée ne doivent pas avoir une trop grande durée, car, si ces
périodes sont favorables au bon fonctionnement de la machine dans
une certaine mesure, elles offrent un inconvénient grave : le
travail de la vapeur pendant ces périodes est résistant. Il en
est de même de la période de compression pendant laquelle la
vapeur exerce sur la face d' avant du piston une contre-pression
qui diminue le travail. Mais, lorsque la distribution de la
vapeur s' opère au moyen d' un tiroir, ce qui a lieu le plus
souvent, les durées de chacune de ces six périodes ne peuvent
varier arbitrairement et, par suite, ne peuvent pas toujours
avoir les valeurs exigées pour atteindre le meilleur rendement.
En effet dans le mouvement du tiroir, aller et retour, on trouve
quatre périodes : admission de la vapeur, détente, échappement,
compression. Les quatre intervalles de temps qui séparent les
instants où commencent ces périodes de celui
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où le piston se met en mouvement dépendent de trois quantités :
l' angle de calage de la manivelle du tiroir, la grandeur du
recouvrement extérieur et la grandeur du recouvrement intérieur.
Il existe donc une relation entre ces quatre intervalles de temps
et par conséquent entre les durées des six périodes de la course
du piston qui dépendent nécessairement du mouvement du tiroir. Si
le mouvement de l' arbre de couche de la machine, sur lequel est
calée l' excentrique du tiroir, est mis en mouvement au moyen d'
une manivelle et d' une bielle attachée à la tige du piston, la
relation qui lie les quatre intervalles de temps dont il vient d'
être question montre que la durée de la détente est égale à
celle de la compression dans le cas limite où la bielle et l'
excentrique sont supposées infinies. Comme il y a avantage à
pousser la détente très loin et, au contraire, à n' avoir qu' une
faible compression, la relation précédente semble de nature à
empêcher l' obtention du meilleur rendement. Cependant, la
détente se produisant au moment où le piston est vers le milieu
de sa course d' aller et la compression vers la fin de la course
de retour, la vitesse du piston est plus grande pendant la
détente que pendant la compression et, par conséquent, quoique la
durée de ces périodes soit la même, la détente est beaucoup plus
sensible que la compression. Néanmoins on est toujours obligé,
pour ne pas avoir une compression trop considérable, de prendre
pour durée commune de la compression et de la détente une valeur
plus petite que celle qui conviendrait à une bonne détente ; il