Boyer, quando fece la prova di recare in prosa francese i nerboruti versi dell'Addisono, ne' quali egli
ha rappresentato la nobil fine di Catone
(
m)
Del basso stato in cui fu volta la loro lingua si lagnano
l'elegante Sanadono,
(
n)
quel giudizioso compilatore degli antichi, Carlo Rollino,
(
o)
e quel tanto
celebre filosofo tra' moderni, Pietro Bayle.
(
p)
L'abate Du Bos, secretario dell'Accademia della Crusca
parigina e uno dei più sani ingegni che vanti la Francia, si burla a ragione del buono uomo di
Pasquier, il quale si dava ad intendere che non essere nulla meno dello idioma latino capace il
francese di bei tratti poetici; ed egli mostra in contrario come per la presente meccanica sua
constituzione esso non è né musicale né pittoresco, che tanto è a dire ritroso, se non ribelle alla
poesia
(
q)
. E in questi ultimi tempi quell'ingegno sovrano del Voltaire, che lascia altrui in dubbio se
meglio scriva in prosa o in versi, e che in ogni genere di stile fa tanto onore alla lingua francese, la
qualifica di una lingua mancante di precisione, di ricchezza e di forza
(
r)
.
In effetto così ha da parere anche a coloro che non maneggiano quella lingua, e non ne
possono per prova conoscere il forte e il debole, tanto è aperta a vedersi la cosa. Chiunque ha
qualche pratica degli scrittori francesi si sarà molto facilmente accorto come negli scritti che sono
anteriori alla riforma dell'Accademia, la lingua francese non era gran fatto, per quello che risguarda
la costruzione, i modi dello esprimersi e quasi direi l'andamento ed il genio, dissimile dalla nostra. E
di ciò ci sono altre ragioni diverse dal passaggiero dominio che sotto alla reggenza di Caterina de'
Medici ebbero i nostri uomini in Francia. Siccome gli antichi Italiani studiato aveano i Provenzali,
maestri a quel tempo di ogni gentilezza, e così di maniere provenzali fu arricchita la nostra lingua,
allo istesso modo i Francesi del tempo di Francesco Primo e de' tempi dipoi studiarono i nostri
autori, da essi appresero più maniere di cose, quelli voltarono nella loro lingua. Ed essa venne a
poco a poco bevendo i colori della nostra, e ne prese talmente le sembianze, che i libri di quel tempo
"Mais cette composition meléè [qui tient de l'austère et du fleuri] source de ces grâces, est
inconnue à notre langue: elle n'admet point toutes ces différences; elle ne sait que faire d'un mot bas,
dur, désagréable; elle n'a rien dans ses trésors, qu'elle puisse employer pour cacher qui est
défectueux; elle n'a ni ces particules nombreuses, dont elle puisse soutenir ces termes, ni cette
différent harmonie qui nait du différent arrangement des mots, et par conséquent elle est incapable
de rendre la plupart des beautez qui éclatent dans cette poësie." Ibid., p. 42.
"Notre poësie n'est pas capable de rendre tuotes les beautez d'Homère et d'atteindre à son élévation; elle pourra le suivre
en quelques endroits choisis: elle attrapera heureusement deux vers, quatre vers, six vers, comme M. Despréaux l'a fait
dans son Longin, et M. Racine dans quelques-unes de ses tragédies: mais à la longue le tissu sera si foible, qu'il n'y aura
rien de plus languissant". Ibid., p. 42.
(
m)
"La langue angloise, rivale de la grecque et de la latine est également fertile et énergique. Elle est de plus, ennemie
de toute contrainte (de même que la nation qui la parle), elle se permet tout ce qui peut contribuer à la beauté et à la
noblesse de l'expression; au-lieu que la françoise énervée et appauvrie par le rafinement toujours timide et toujours
esclave des règles et des usages, ne se donne presque jamais la moindre liberté, et n'admet point d'heureuses téméritez.
Ainsi plus un original anglois est parfait dans le grand et dans le sublime, plus il est rempli d'images vives et de
métaphores hardies, et plus il perd en françois, où les figures un peu fortes et les saillies de l'imagination sont regardées
comme des défauts, pour ne pas dire des extravagances.". Dans la Préface qui est au devant de sa traduction de Caton.
(
n)
"On trouve dans nos écrivains des siècles précédens quantité de termes et de manières de parler tantôt nobles, tantôt
concises, souvent naïves et élégantes, qui nous ont échapé, et qui n'ont point été remplacées". Nella nota Obscurata diu
etc. della Epist. II del Lib. II di Orazio.
(
o)
"Je ne le lis jamais [Amiot] sans regretter la perte d'une infinité de bon mots de ce vieux langage, presque aussi
énergiques que ceux de Plutarque. Nous laissons notre langue s'appauvrir tous les jours, au lieu de songer, à l'example
des Anglois nos voisins, à découvrir des moyens de l'enrichir. On dit que nos dames, par trop de délicatesse, sont cause
en partie de cette disette, où notre langue court risque d'être réduite. Elles auroient grand tort, et devroient bein plutôt
favoriser par leurs suffrages, qui en entraînent beaucoup d'autres, la sage hardiesse d'écrivains d'un certain rang et d'un
certaine mérite: Comme ceux-ci de leur côté devroient aussi devenir plus hardis, et hazarder plus de nouveaux mots
qu'ils ne font, mais toujours avec une retenue et une discrétion judicieuse". T. III de l'Histoire ancienne des historiens
grecs, Plutarque. Vedi ancora t. XI de l'Histoire ancienne des philologues, Pline l'ancien, dans une note.
(
p)
"Il seroit à souhaiter que les auteurs les plus illustres de ce tems-là se fussent vigoureusement opposez à la
proscription de plusieurs mots qui n'ont rien de rude et qui serviroient à varier l'expression, à éviter les consonances, les
vers et les équivoques. La fausse délicatesse à quoi on lâcha trop la bride, a fort appauvri la langue. Les meilleurs
écrivains s'en plaignent, je dis les auteurs, qui sont le moins incommodez de cette indigence, et qui trouvent dans le fond
fertile de leur génie de quoi la réparer" etc. Dictionaire, art. Gournai, Rem. (H).
(
q)
Vedi Réflexions critiques sur la poésie et sur la peinture, première partie, section XXXV.
(
r)
"Une langue à peine tirée de la barbarie, et qui polie par tant de grands auteurs, manque encore pourtant de précision,
de force et d'abondance". Ep. à Madame la Duchesse du Maine au devant d'Oreste, éd. de Dresde 1752.